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Gabon : la culture de l’opacité toujours aussi présente dans l’administration

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La culture du secret et de l’opacité a longtemps caractérisé la gouvernance au Gabon, suscitant une profonde méfiance parmi les citoyens envers leurs autorités. Après des décennies sous le régime Bongo-PDG, marquées par un manque de transparence et des pratiques politiques douteuses, la population gabonaise a exprimé un fort sentiment de frustration et de désillusion à l’égard de ses élites. Toutefois, l’arrivée au pouvoir du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) a marqué un tournant dans l’histoire du pays, en lançant une période de Transition visant à restaurer la dignité et la confiance des citoyens gabonais.

Dans le contexte gabonais, où la défiance envers les autorités est profondément enracinée, la transparence revêt une importance cruciale pour reconstruire les liens entre le gouvernement et la population. En fournissant des informations claires et accessibles sur les politiques, les programmes et les décisions gouvernementales, les autorités peuvent contribuer à créer un environnement de confiance mutuelle et de collaboration entre les différents acteurs de la société.

La communication transparente pour renforcer la confiance

Le règne Bongo-PDG a profondément dégradé la confiance du peuple envers les institutions. Si le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) a pris le pouvoir avec l’ambition de rétablir la confiance, les gabonais restent sur leur fin quant aux pratiques qui semblent perpétuer le culte de l’opacité, notamment en ce qui concerne la disponibilité des sources gouvernementales, qui faisait d’ailleurs partie des demandes des professionnels des médias lors de leur réception au palais présidentiel en septembre 2023. 

Il en est de même en matière de communication autour des questions qui impactent directement le quotidien des Gabonais. L’exemple le plus récent est celui de l’Agence nationale des bourses du Gabon, qui a attendu que la polémique autour des retards de bourses enfle pour qu’elle consente à donner quelques éléments de réponse sur les raisons de ce problème, avec là aussi beaucoup de zones d’ombre qui persistent.

En rompant avec la culture de l’opacité et en adoptant une approche ouverte et transparente de la gouvernance, les nouvelles autorités pourraient instaurer un climat de confiance mutuelle et de respect entre le gouvernement et la population. Toute chose qui  constituerait un pas essentiel vers la construction d’une société plus juste, équitable et démocratique au Gabon.

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