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Gabon: Parc de la Lopé, foyer des premiers gabonais de la préhistoire

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Le parc national de la Lopé, célèbre pour sa faune et sa flore, est également un musée vivant qui porte en lui les preuves d’une présence humaine vieille de 400 000 ans. Un site de passage mais qui a su abriter les premiers gabonais de la préhistoire du Gabon, et offre ainsi un aperçu de la préhistoire en Afrique centrale. 

Perdu entre forêt et savane, le parc de la Lopé, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2007, est un témoin privilégié du passage de nos ancêtres lointains, selon RFI. Traversée par l’équateur, au fond de l’Ogooué, la Lopé dévoile une mosaïque alternative entre la biodiversité animale et la vie humaine. 

Les témoins de la pierre dans un décor façonné par le temps. 

Le site qui a vu le jour 9000 à 3000 ans avant Jésus-Christ révèle une diversité de pierres qui ont été taillées et façonnées par ces hommes. Un lieu qui aurait servi d’usine de fabrication des outils de pierres. Ces derniers n’y vivaient pas mais s’y installaient pour confectionner leurs outils multiformes et les ramener dans leur village.  Nombreux sont les vestiges et objets datant de leur vécu en ces lieux, sont visibles à l’œil nu au parc de la Lopé. 

Surplombant l’Ogooué, sur le site des Kongo-Mboumba 7, des cercles frappés au burin comme une carte datée de l’âge du fer, il y a 2000 ans sur des roches. En effet, « ces cercles se détachent des chaînes. Tout ce côté gauche semble être antérieur et le côté droit a été ajouté par d’autres populations qui sont arrivées beaucoup plus tard. ». Une sorte de message des premiers gabonais pour marquer leur présence au Parc de la Lopé. 

Un bien immortel à préserver .

A ce jour, une étude d’une fosse de dépotoir découverte sur le site est en cours afin de mieux comprendre leur alimentation, et méthodes de chasse. Il reste toutefois évident que ce lieu mythique garde encore de nombreuses surprises. Avec ses 150 sites, le parc de la Lopé est une véritable galerie à ciel ouvert qu’il faut davantage préserver des changements industriels ou encore des actions illicites tel que le braconnage.

En plus d’être un joyau naturel, c’est le berceau silencieux de l’humanité gabonaise, un livre ouvert sur nos origines que chaque génération se doit de préserver. Veiller à la conservation de la faune,la flore et désormais du passage des premiers gabonais en ces lieux c’est perpétuer la mémoire profonde du Gabon.

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