Gabon : malgré l’octroi des postes budgétaires, l’absence du personnel de santé persiste
L’inégale répartition du personnel soignant est un véritable problème qui coûte la vie à bon nombre de compatriotes à travers le pays. Pour y remédier le Chef de l’Etat, Brice Clotaire Oligui Nguema, a octroyé 1200 postes budgétaires aux agents de ce secteur en novembre 2023. Étonnement, le problème persiste puisque dans l’hinterland, les plaintes des populations se font de plus en plus nombreuses.
La dernière analyse et évaluation de la politique nationale de la santé au Gabon contenue dans le Plan national de la santé (PNDS) 2023, révèle que 9 problèmes prioritaires obèrent le bon fonctionnement de ce secteur vital. Parmi ces problèmes figure « une répartition inéquitable des ressources humaines », un fait qui ne contribue pas à améliorer l’état de santé et le bien-être des populations et que le ministre de la Santé, le Pr.Adrien Mougougou a d’ailleurs reconnu.
Impréparation ou manque de volonté d’améliorer l’offre de soins ?
Si au regard de telles failles, le Chef de l’Etat, a procédé à la mise à disposition de 1200 postes budgétaires en novembre 2023 afin d’améliorer l’offre de soins, il est important de souligner que les bénéficiaires de ses postes budgétaires sont appelés à servir à l’intérieur du pays pour renforcer l’accès aux soins de santé. Sauf qu’après la répartition faite par le Pr. Adrien Mougougou, les populations se plaignent toujours d’être mal prises en charge, plus encore elles déplorent le manque de spécialistes dans l’hinterland. Qu’est ce qui expliquerait donc cela ? Comment comprendre qu’à Lambaréné dans la province du Moyen-Ogooué par exemple il n’existe pas de spécialiste, particulièrement en cardiologie ?
C’est l’épouvante dans le secteur de la santé. Les compatriotes sont en grand danger de mort, pire encore pour ceux de l’arrière pays qui manquent cruellement de spécialistes. Pourtant les 1200 postes budgétaires devaient servir à les soulager. que nenni ! Comment espérer réduire le taux de mortalité et de morbidité si de véritables mesures ne sont pas prises pour rendre optimal notre système sanitaire ? Des dysfonctionnements par ci, des plaintes par là, et le plus triste est que ce sont les compatriotes qui payent le lourd tribut avec leurs vies. Faudrait-il rappeler à nos dirigeants que l’éducation et la santé sont deux volets très importants pour le développement d’un pays ?
Les nouvelles autorités devraient prendre réellement à cœur les préoccupations des populations car le bilan n’est pas bon. Il ne suffit pas juste d’octroyer des postes budgétaires, mais s’assurer que les bénéficiaires sont réellement au service de la nation, le gouvernement de la transition devrait faire preuve de rigueur. Trop de laxisme ne conduit pas à l’essor vers la félicité.