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Gabon : l’UNESCO pour la préservation des langues Baka et Koya

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L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) et le laboratoire langue, culture, cognition (LCC) ont organisé un atelier de restitution de projet le mardi 19 décembre 2023. Une initiative qui vise à protéger, préserver, enregistrer et revitaliser les langues gabonaises Baka et Koya. 

C’est dans l’optique d’éviter la disparition de ces langues mais surtout d’assurer leur transmission que ce projet a été initié. Intitulé « Je parle Baka, je parle Koya », cette initiative s’inscrit dans le cadre de la protection des langues et cultures. Mais aussi, de la promotion de la diversité culturelles du multilinguisme. Ainsi LCC et l’UNESCO ont parcouru quelques villes du pays. 

« Je parle Baka, je parle Koya »

C’est dans les villes de Makokou et Minvoul dans les provinces de l’Ogooué-Ivindo et du Woleu-Ntem que ces derniers ont posé leurs valises. En effet, il était question de procéder à la collecte et à l’enregistrement sur plusieurs formats des expressions courantes de Baka et Koya. Aussi, identifier les populations qui utilisent encore ces dialectes. 

Selon Thierry P Nzamba Nzamba du programme culture UNESCO «Ces deux langues font partie des milliers de langues dans le monde qui sont en danger d’extinction, ce qui signifie que leur utilisation diminue rapidement et que les générations plus jeunes ne les apprennent souvent plus».  C’est donc un patrimoine culturel qui serait menacé de disparaître du fait de la mondialisation. Il était judicieux d’éviter des conséquences sur la transmission intergénérationnelle.

Bon à savoir 

D’après les recherches le projet  «Je parle Baka et Koya» souligne leur mode de vie axé sur la chasse, la pêche, la cueillette et la connaissance approfondie de l’écosystème forestier. Avec en prime une diversité lexicale riche et complexe. S’agissant des Koya, elle révèle le processus d’extinction. Ils oscillent entre 800 et 1 000 habitants soit  29% de la population pygmée. Il est donc le second groupe majoritaire pygmée après les Babongo qui forment 49% des pygmées du Gabon. 

Notons que les données recueillies sur le terrain ont permis de générer la base de données pour l’élaboration des lexiques de base et spécialisés sur le Baka et le Koya. Rappelons que ce projet rentre dans le cadre de l’agenda de la décennie des langues autochtones de l’UNESCO. Dont l’objectif principal est de s’appuyer sur les technologies de l’information et de la communication afin de contribuer à la sauvegarde des langues autochtones.

Esther Kengue

Diplômée en Communication des organisations, l'écriture est une vocation que je mets au quotidien au profit de la rédaction de Gabon Media Time pour servir mon pays.

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