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Gabon : l’État reprend le contrôle de la Sucaf grâce au financement du groupe Turc MFB International

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Engagé dans une série de réformes visant à nationaliser notre économie, l’Etat gabonais vient de réaliser une nouvelle opération qui va clairement dans ce sens. Après l’acquisition de 35% des parts de la Ceca-Gadis, suivie de celles d’Afrijet, les autorités de transition viennent en effet de mettre la main sur la très stratégique Sucrerie Africaine du Gabon (Sucaf) à travers la signature ce vendredi 26 avril 2024, d’un accord de reprise. Une opération conclu avec le groupe MFB International, repreneur de la Sucaf à travers sa filiale MFB GABON.

Et de 3! Après la reprise de 35% des parts de la Compagnie d’exploitations commerciales africaines (Ceca-Gadis), leader de la grande distribution dans le pays, celle d’Afrijet, leader du secteur aérien domestique et avant l’officialisation de la reprise de la totalité des parts d’Assala Gabon, deuxième opérateur du secteur pétrolier, l’Etat gabonais vient de mettre la main sur la très stratégique Sucrerie Africaine du Gabon (Sucaf). Pionnier et unique opérateur du secteur sucrier, l’entreprise jusque là propriété du groupe Somdiaa, passe ainsi sous pavillon vert-jaune-bleu par le truchement du groupe Turc MFB International. 

Annoncée ce vendredi en marge d’une rencontre entre le Ministre de l’Economie et des Participations, Mays Mouissi et les représentants du groupe MFB International, qui s’étaient arrogés les droits de la société sucrière il y a peu de temps, cette reprise intervient dans un contexte de pénurie et surtout de crise de la dette pour la société qui peinait à assurer la production et la distribution de son produit pour de multiples raisons notamment logistiques. 

1 FCFA symbolique et l’acquisition de 90% des parts 

Selon les termes de l’accord, « l’acquisition de 90% des actions des SUCRERIES DU GABON sera faite par la société MFB GABON, membre du Groupe MFB International, régulièrement constituée dans notre pays, pour  1 FCFA symbolique ». En contrepartie, l’acquéreur assurera la couverture du marché national pour une période de douze (12) mois par l’importation de pas de 10000 tonnes de sucres par trimestre. 

11 milliards d’investissements attendus 

En outre, selon les termes de l’accord, l’acquéreur s’est engagé à réaliser un investissement minimum de 11 milliards de FCFA notamment pour la réhabilitation et la modernisation de l’usine et de tous les outils de production. Autre point crucial de cet accord, le maintien du prix actuel sur le marché domestique ainsi que celui des emplois existants et le développement d’autres activités agricoles, d’élevage et le soutien du développement des petits producteurs locaux.

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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