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Gabon : l’entrée en exploitation du gisement de Belinga, pas pour maintenant

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Le plan triennal du gouvernement de la Transition, détaillé dans le Plan national de développement de la Transition (PNDT), entend renforcer la part de l’industrie minière dans le Produit intérieur brut (PIB) du pays. Une stratégie principalement accès sur l’exploitation du minerai de Belinga et Baniaka. S’exprimant ce 20 octobre dans un spot, relayé sur la page Facebook du ministère du Travail et de la lutte contre le chômage, le ministre des Mines, Gilles Nembe a tenu à présenter l’état d’avancement de ces deux projets. 

Le 2e Forum économique sur la Coopération sino-gabonaise qui s’est tenu en début du mois de septembre a accordé une part importante au secteur minier gabonais, notamment au projet d’exploitation du fer de Belinga et de la mine de Baniaka. Deux projets qui nécessitent un investissement colossal en termes d’infrastructures, et pour lesquels les parties gabonaise et chinoise ont conclu plusieurs Mémorandums d’entente (MoU) en vue de concrétiser cette phase préalable. Une phase indispensable qui conditionne, selon le ministre des mines, le passage à l’étape de l’exploitation.   

Baniaka et Belinga encore en phase d’exploration

« Baniaka et Belinga sont aujourd’hui dans la phase dite d’exploration. C’est une phase pendant laquelle sont déterminés les contours du gisement, les infrastructures pour la mise en exploitation ainsi que le modèle économique », a déclaré Gilles Nembe. Si le membre du gouvernement a fixé à la fin de l’année 2025 la mise en exploitation du site de Baniaka, cette étape devrait intervenir un peu plus tard en ce qui concerne Belinga. « La phase d’exploitation du gisement de Belinga prendra un peu plus de temps. Ceci est essentiellement lié aux problématiques d’infrastructures car pour développer Belinga, il faut tout un ensemble d’infrastructures notamment le train, le port en eaux profondes, la centrale hydroélectrique », a-t-il précisé.

Il faut en effet dire que l’une des raisons qui a rendu impossible jusque-là la mise en exploitation de Belinga est l’absence d’infrastructures pour l’acheminement des stocks extraits. Les ambitions des autorités gabonaises sont de parvenir à extraire et transporter près de 100 millions de tonnes de minerais chaque année, dont 35% transformés localement. Des quantités qui nécessitent des infrastructures solides, aussi bien en matière de transport, qu’en termes d’énergie, d’où le projet de construction du barrage hydroélectrique de Booué, d’une capacité de 600 mégawatts, comprenant des lignes de transport d’interconnexions électriques, mais aussi le chemin de fer permettant de transport des quantités importantes de minerais vers les sites portuaires, dont le port en eaux profondes de Mayumba lui aussi en travaux. « En termes d’échelle, le chemin de fer qui devra permettre d’acheminer le minerai de Belinga est supérieur à celui actuellement opéré par la SETRAG », a martelé Gilles Nembe. 


Au regard de l’importance du travail préalable à réaliser, le ministre des Mines a tenu à faire taire un certain nombre de rumeurs laissant dire que Belinga serait déjà en exploitation. « Aujourd’hui Belinga n’est pas en mode d’exploitation, nous sommes très loins d’avoir atteint cet objectif. Il y a certes 14 milles tonnes qui ont été sorties, mais il ne s’agissait que des tests », a-t-il clarifié.  

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