Gabon : léger chamboulement parmi les principaux partenaires à l’exportation au deuxième trimestre
Au deuxième trimestre 2024, les importations du Gabon ont connu une baisse non négligeable. De l’ordre de 7 % par rapport au premier trimestre. Cette diminution résulte principalement de la réduction des commandes adressées au Togo et aux Émirats Arabes Unis. Le Togo, par exemple, a enregistré une chute importante de 57,9%, tandis que les importations en provenance des Émirats Arabes Unis ont reculé de 1,4% selon les données fournies par la direction générale de l’économie.
En effet, si les dix principaux fournisseurs du Gabon sont restés stables, avec quelques variations d’un pays à l’autre, les partenaires historiques du pays ont su dans le même temps, maintenir leurs bonnes relations. La France, la Chine, la Belgique, les États-Unis et l’Inde figurent ainsi, toujours parmi les partenaires commerciaux majeurs. Ces pays fournissent au Gabon des biens variés allant des machines et équipements électriques aux produits manufacturés.
En dépit de la baisse des importations qui pourrait également s’expliquer par les tensions économiques mondiales, notamment les fluctuations des taux de change et l’augmentation des coûts du fret maritime, ces pays ont donc globalement maintenu le cap. Même si au final, les tensions exogènes ont exercé une pression supplémentaire sur les entreprises gabonaises, limitant leur capacité à maintenir le volume d’importations. Une situation qui a conduit à une revalorisation des circuits d’approvisionnement, favorisant des fournisseurs régionaux plus proches à l’image du Togo.
Vers un renforcement des partenariats avec les pays du Sud Global
Alors que des pays européens comme la France et la Belgique dominent toujours le marché, des échanges plus fréquents sont en cours avec des nations émergentes d’Asie et d’Afrique, en réponse à une quête d’alternatives plus compétitives sur le plan des coûts et des délais de livraison. Cependant, cette nouvelle quête s’accompagne de quelques dérives comme on a pu le voir ce lundi avec la saisie par les douanes gabonaises, de 1,4 tonne de cannabis dans un bateau en provenance du Togo. Une situation qui devra interpeller les autorités quant aux mécanismes à mettre en place pour sécuriser nos frontières.