Bilie-By-Nze : « la réponse de Ndong Sima est marquée du sceau de l’esquive »
Alain-Claude Bilie-By-Nze, ancien Premier ministre et président de la plateforme « Ensemble pour le Gabon », a répondu de façon directe et incisive au refus de Raymond Ndong Sima, Premier ministre de Transition, de participer à un débat télévisé sur le projet de Constitution. Alain Claude Bilie-By-Nze critique cette esquive, soulignant que l’appel au débat n’est pas seulement une démarche personnelle, mais une exigence démocratique attendue par de nombreux Gabonais à l’approche du référendum du 16 novembre.
Selon le dernier Premier ministre d’Ali Bongo Ondimba, la réponse de Ndong Sima s’apparente à une manœuvre de dérobade, teintée d’insolence. Le Premier ministre de Transition aurait évoqué des questions de protocole pour justifier son refus, affirmant qu’Alain Claude Bilie-By-Nze n’était pas au « niveau protocolaire » pour un débat avec le chef de l’État ou le Premier ministre. Cette justification laisse l’ancien Premier ministre dubitatif, qui ironise sur ce protocole « en treillis », vu que Ndong Sima et l’équipe de transition ont pris le pouvoir par un coup d’État.
La diatribe d’Alain Claude Bilie-By-Nze
Alain Claude Bilie-By-Nze se dit surpris de voir les autorités de transition refuser un débat alors qu’il reste seulement cinq jours avant le référendum. Il souligne que, contrairement à ce qu’affirme Raymond Ndong Sima, sa demande de débat n’est pas un « défi », mais l’expression d’une attente démocratique pour permettre aux Gabonais de se prononcer librement et en toute connaissance de cause. Il réfute également toute ambition personnelle, précisant qu’il n’a aucun désir de s’ériger comme « principal opposant ».
Pour Alain Claude Bilie-By-Nze, l’absence de débat télévisé est « tristement révélatrice » d’une volonté d’éviter toute remise en question de ce projet constitutionnel controversé. Il invite une fois de plus les autorités de transition à accepter un débat télévisé, et propose que leurs équipes se réunissent pour en définir les modalités avant le 12 novembre. Cette réponse d’Alain Claude Bilie-By-Nze, rédigée dans un style direct, pourrait renforcer la position du « Non » au projet de Constitution, en rappelant aux Gabonais l’importance de la transparence et du débat dans toute démocratie.