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Gabon : le Raïs de la communauté musulman Ali Bongo paralyse le fonctionnement du CSAIG

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L’annonce de la désignation d’un nouveau président à la tête du Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon (CSAIG), en remplacement d’Oceni Ossa, a occasionné une crise au sein de cette institution. Crise semble-t-il due à la confusion qui règne après le coup d’Etat contre Ali Bongo, qui en sa qualité de Raïs du CSAIG, joue un rôle clé dans le bon fonctionnement de cette institution.  

Ali Bongo à l’origine de la crise institutionnelle qui frappe le Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon ? C’est la conclusion que l’on est en droit de tirer à la lecture de la Charte qui régit cette institution du culte musulman. Alors que des velléités grandissent quant au maintien d’Oceni Ossa à la tête du CSAIG après que son fils et son frère ont été mis aux arrêts pour des faits relevant du pénal, son remplacement est rendu impossible à ce jour.

Une démission du Raïs Ali Bongo, seule possibilité de sortie de crise ?

Au terme des statuts de la Charte du CSAIG, seul le Raïs est habilité à nommer les membres du CSAIG, et à mettre fin à leurs fonctions. Le sort d’Oceni Ossa étant lié par cette disposition, les musulmans en quête de renouvellement devraient préalablement sceller le sort du Raïs Ali Bongo, avant d’espérer des changements au sein du bureau.

En vertu de la Charte du CSAIG toujours, le Raïs est la plus haute autorité du culte musulman au Gabon. A ce titre, il ne peut être mis fin à ses fonctions sauf en cas de démission volontaire, ou pour un cas de force majeur. A cet effet, et pour répondre aux aspirations de milliers de musulmans, une démission d’Ali Bongo devrait pouvoir conduire à la convocation d’un congrès extraordinaire, avec pour ordre du jour, la désignation d’un nouveau Raïs.


Notons que de l’aveu même du secrétaire général du CSAIG, Ahmed Zue Ndoutoumou, « La situation advenue dans le pays perturbe par certains aspects, le fonctionnement régulier de cette institution ». Une référence directe à l’éviction de la présidence de la République d’Ali Bongo, « Chef des croyants musulmans ».

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