Gabon : le Préfet de police adjoint et 33 autres agents suspendus pour « trafic de drogue »
L’actualité nationale est marquée ces derniers jours par l’interpellation tous azimuts de trafiquants de stupéfiants. Un trafic qui aurait des ramifications au sein des Forces de sécurité et de défense puisque selon les informations relayées par le site Top Infos Gabon, citant une note signée le jeudi 7 novembre dernier du Commandant en Chef des Forces de police nationale (FPN), le Général de Corps d’Armé, Serge Hervé Ngoma, 34 officiers et sous-officiers auraient été suspendu pour leur implication présumée une affaire de trafic de drogue.
En effet, l’opinion publique a été quelque peu surprise par la multiplication d’opérations de lutte anti-drogue. Des vastes opérations qui auraient permis l’interception au Port-Môle de Libreville d’une cargaison de stupéfiants composée de 1561 tablettes de cannabis, soit 1,4 tonne d’une valeur estimée à 140 millions de FCFA. Dans le même élan, la Direction générale des Services spéciaux a procédé au démantèlement d’un réseau de trafiquants.
Des policiers impliqués dans le trafic de drogue
Si dans sa note le patron des forces de police nationale n’indique pas explicitement laquelle des affaires est concernée, il annonce la suspension de 34 fonctionnaires de police qui auraient été cités « dans une affaire de trafic de drogue ». Dans la foulée, il a instruit les différents services de « s’assurer de la mise en œuvre de cette décision » et de « veiller à ce que les agents concernés soient informés de leur suspension dans les plus brefs délais ».
A noter que selon notre confrère cette mesure toucherait des hauts gradés de ce corps notamment le Colonel Mfoumbi Emmanuel, actuel Préfet de police adjoint de Libreville, le Commandant Egnegue-Bi Noel Désiré en poste à l’Etat-major des polices d’investigation judiciaires ou le capitaine Mombo Louba Gatien en affectation à l’office central de lutte anti-drogue.
Par ailleurs, le Commandant en Chef de la police a instruit ses services « de procéder au retrait de tout matériel mis à leur disposition dans le cadre de l’exercice de leur fonction ». « Il est impératif que cette mesure disciplinaire soit strictement appliquée afin de préserver l’intégrité et l’image de notre institution » conclut-il.