Gabon : le mois sans tabac passé sous silence par le gouvernement
C’est lors d’une interview accordée à Gabon Media Time, que le Dr. Alphonse Louma Eyougha a pointé du doigt le manque d’intérêt du gouvernement pour la 8ème édition du mois sans tabac fixée pour le mois de novembre. Pourtant la consommation de tabac peut provoquer des cancers voire la mort. Une situation qui nécessite l’intensification des campagnes de sensibilisation face à ce problème néfaste.
Bien que le Gabon ait choisi le mois de mai comme étant le mois sans tabac. Depuis 2016, sur le plan international, le mois de novembre est la période durant laquelle tous les fumeurs se fixent un objectif: tenir 30 jours sans toucher à une cigarette. A cet effet, le Dr Louma a rappelé l’importance de l’implication des politiques afin de mener à bien la lutte contre le tabagisme.
Le tabagisme un important facteur de risque de cancer du sein et du Col de l’utérus
Se prêtant au jeu de questions-réponses, le Chantre émérite de la lutte contre le tabagisme a énuméré l’ensemble des risques encourus en respirant les substances impropres à l’organisme. Soulignant que les femmes étaient les plus vulnérables en matière de tabagisme et ce pour des raisons biologiques « Le ministère de la santé a focalisé son attention sur les cancers masculins. Pourtant Fumer augmente les risques de cancer du sein chez la femme préménopausée et postménopausée, ducancer du col de l’utérus et des poumons». a déclaré le Dr. Alphonse Louma.
Face à de telles révélations, il serait judicieux pour les autorités publiques de mettre en place plusieurs moyens de prévention et de sensibilisation. Car le tabac crée une forte dépendance et tue la moitié de ses consommateurs. Pourtant les dangers sur le tabagisme semblent ne pas être pris en compte par les autorités. « l’absence de mesures répressives fortes et effectives n’améliorent pas les comportements des fumeurs. Car bien que la loi anti -tabac existe, elle n’est pas appliquée dans son entièreté, notamment l’interdiction de fumer dans les endroits publics qui n’est pas respectée, cela fait de nos pays des cimetières de bonnes intentions » a-t-il indiqué.
Face à un tel constat, le pharmacien et addictologue a invité les pouvoirs publics à faire preuve d’une plus grande implication dans la lutte contre le tabagisme notamment en augmentant les prix des paquets de cigarettes. Plus la cigarette coûte chère, moins les personnes s’adonnent à cette pratique.
Geneviève DEWUNO
GMT TV