Gabon : le ministère de l’Intérieur désormais en charge de l’organisation des élections
Il n’aura fallu qu’une dizaine de jours pour que le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) traduit en acte les recommandations issues du rapport final du Dialogue national inclusif. Ainsi, c’est par le biais du communiqué n°61 lu par son porte-parole, le Colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi qu’a été annoncé le transfert de l’organisation au ministère de l’Intérieur.
Véritable nœud gordien depuis des décennies, la problématique de l’organisation des élections au Gabon aura été l’un des points essentiels qui avait été traité lors du Dialogue national inclusif qui s’est tenu du 02 au 30 avril dernier. À l’issue donc de ces assises plusieurs recommandations avaient été prises notamment celle sur un transfert de l’organisation des élections au ministère en charge de l’Intérieur qui, jusqu’àlors, assurait la gestion en aval des scrutins par l’élaboration de la liste électorale ou encore la mise à disposition du matériel nécessaire au bon déroulement des scrutins.
L’organisation des élections transférée du CGE au ministère de l’Intérieur
Une position qui changera du tout au tout avec la mesure annoncé par le CTRI. « En application des conclusions du Dialogue national inclusif, l’organisation des élections sera désormais assurée par le ministère de l’Intérieur, comme c’est le cas dans les grandes démocraties du monde. En tout état de cause, l’organisation des élections par le ministère de l’Intérieur sera entouré de toutes les garanties de transparence, de liberté et de participation », a annoncé le Colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi.
Il faut souligner que cette décision est selon le Comité pour la transition et la restauration des institutions, motivé par le constat d’échec du Centre gabonais des élections (CGE) qui lors des élections générales d’aout 2023 s’était illustré par une manipulation éhontée des résultats en violation des aspirations du peuple Gabonais. Ce sont d’ailleurs ces agissements qui avaient conduit les Forces de défense et de sécurité à prendre leur responsabilité en mettant en fin au régime Bongo-PDG et en procédant à la dissolution des institutions.