Gabon : le développement personnel désormais inscrit au programme scolaire

Depuis la rentrée scolaire 2024-2025, le système éducatif gabonais a connu une réforme majeure avec l’introduction du développement personnel dans le programme scolaire des classes de 6ème et 5ème. Cette initiative, issue de l’adoption de l’Approche par les compétences (APC), vise à lutter de manière efficace contre l’échec scolaire, particulièrement le redoublement élevé dans les classes intermédiaires du secondaire.

Dans le cadre de cette réforme, l’un des principaux changements concerne l’harmonisation des coefficients des matières, désormais tous fixés à 1. Ce rééquilibrage boudé par une frange de la population, viserait, selon le ministère de tutelle, à mettre à plat l’importance de chaque matière enseignée. Incitant ainsi les élèves à s’investir pleinement dans toutes les disciplines sans hiérarchie aucune. D’ailleurs, le nouveau format du bulletin scolaire répartit désormais les matières en 4 sections distinctes. Au nombre desquelles la section de développement personnel. Cette dernière regroupe des matières qui souvent sous-évaluées mais qui jouent un rôle clé dans le développement global des élèves.

Le développement personnel au cœur de la nouvelle pédagogie

La catégorie développement personnel comprend plusieurs disciplines essentielles à la construction individuelle et sociale des élèves. On retrouve en son sein, l’Éducation physique et sportive (EPS) qui favorise le bien-être physique et mental. À cela s’ajoutent, les arts visuels. Une innovation dans le programme qui pourrait permettre aux élèves de développer leur créativité et leur sensibilité artistique. À noter également l’art dramatique, qui encourage l’expression personnelle et la confiance en soi. Que dire de l’éducation musicale  pour stimuler la créativité et l’économie familiale et sociale, une matière qui prépare les élèves aux réalités de la vie quotidienne.

Cette répartition montre une volonté claire des autorités de la transition de former des individus complets, capables de s’épanouir à la fois intellectuellement, physiquement et émotionnellement. En initiant cette réforme dans les classes de 6ème et 5ème, Camélia Ntoutoume-Leclerq entend tester et ajuster le dispositif avant de l’étendre à l’ensemble du système secondaire. Cette expérimentation est suivie de près, avec l’espoir qu’elle apportera une réduction significative du taux de redoublement et contribuera à une meilleure réussite scolaire globale.  Une vision qui pourrait transformer durablement l’expérience scolaire des élèves, en leur permettant d’acquérir non seulement des savoirs académiques, mais aussi des compétences de vie essentielles pour leur avenir.