Gabon : le calendrier des concertations inquiète la présidente de l’UN par intérim
Fraîchement nommée à la tête du parti Union nationale (UN), Jeanine Taty Koumba qui assure l’intérim, affiche déjà ses divergences avec le Premier ministre de transition, Raymond Ndong Sima. Interrogée par notre confrère de RFI sur la perspective d’une tenue des concertations nationales en avril ou juin, comme l’a laissé entendre le chef du gouvernement, cette dernière n’a pas manqué d’exprimer son inquiétude.
A l’instar du président du parti Les Démocrates, l’Union nationale se positionne plutôt pour une durée de transition de 2 ans maximum. Ce qui au yeux de Jeanine Taty Koumba serait inatteignable étant donné le calendrier des concertations proposé par Raymond Ndong Sima à l’occasion de sa grande conférence de presse qui s’est tenue mercredi dernier.
Prolonger la transition, un risque de subir des sanctions internationales
Raymond Ndong Sima a prévenu durant sa conférence de presse qu’il serait irresponsable de prolonger la transition indéfiniment, sans prendre en compte les attentes de la communauté internationale. Des propos que n’est pas loin de partager la nouvelle patronne de l’Union nationale, à ceci près qu’elle a tenu à pointer l’incohérence du gouvernement.
« Si nous pensons que nous voulons éviter les sanctions internationales, nous n’avons pas intérêt à prolonger la transition », a-t-elle prévenu, en réponse à la suggestion du Premier ministre d’organiser les concertations en avril – juin. En effet, si seules ces assises auront la prérogative de déterminer la durée de la transition, l’inquiétude de la responsable politique tient au fait qu’au moment de faire ce choix, le CTRI aura déjà passé entre 7 et 9 mois aux affaires, ce qui la laisse affirmer que « on pourrait aller au-delà des deux ans ».
GMT TV