Gabon : l’association SOS AVC appelle à une meilleure prise en charge de cette pathologie
Ce mercredi 30 octobre 2024, le musée national du Gabon a servi de cadre à la conférence de presse organisée par l’association SOS AVC en collaboration avec la société nationale de neurologie. Une rencontre au cours de laquelle la présidente de ladite association Aimée Délia Bilouni épouse Ndjally a lancé un appel à l’endroit des pouvoirs publics pour une meilleure prise en charge des Accidents vasculaires cérébraux (AVC).
La prévalence de l’AVC au Gabon est passée de 24% en 2005 à 64,4% 2022 soit une hausse de 40,4% avait rappelé le ministre de la Santé, le Pr. Adrien Mougougou lors de son discours à l’occasion de la journée mondiale de la lutte contre l’accident vasculaire cérébral célébrée le 29 octobre. C’est donc dans l’optique de prévenir cette pathologie que Aimée Délia Bilouni épouse Ndjally, présidente de l’association SOS AVC, Désirée Reve Matta épouse Agossou, présidente fondatrice de Gabon AVC et le représentant de la société nationale de neurologie ont animé une rencontre en présence des hommes et femmes des médias.
Prenant la parole, la présidente de l’association SOS AVC une survivante de cette pathologie a tenu à rappeler à travers son histoire, l’importance de sensibiliser, prévenir et éduquer pour vaincre cette maladie. « Je vous raconte mon histoire car c’est important de savoir pourquoi j’ai créé SOS AVC. J’ai toujours pratiqué du sport mais c’est en 2011 que j’ai été frappé d’un AVC, plus précisément une rupture d’anévrisme cérébral avec une embolie pulmonaire, c’est l’un des AVC les plus violents » a confié Aimée Délia Bilouni.
Ensemble plus fort que l’AVC!
Bien qu’ayant survécu à cet accident, Aimée Délia Bilouni a tiré la sonnette d’alarme sur la prise en charge des Accidents vasculaires cérébraux (AVC) qui à ce jour, demeure quasi difficile. « J’ai dû être évacué en Afrique du Sud, car nous ne disposons pas de plateau technique adapté dans nos structures hospitalières. La prise en charge dans notre pays n’est pas optimale alors que chaque minute compte dans cette situation » a-t-elle martelé. Face à cette situation, la présidente de SOS AVC a exhorté les autorités publiques à prendre en compte cette maladie qui fait des ravages au Gabon. « Nous souhaitons qu’il y ait une structure spécialisée pour la prise en charge des AVC. Il nous faut un mois dédié à la lutte contre cette maladie à l’instar d’Octobre Rose. Mais également un programme national de lutte contre les AVC » a-t-elle déclaré.
Par ailleurs, la présidente fondatrice de Gabon AVC n’a pas manqué de rappeler aux médias l’importance d’être des relais d’information pour que moins de personnes en soient atteintes. « Il est possible de repousser les accidents vasculaires cérébraux dans notre pays, mais en s’attaquant aux facteurs de risque. Il est possible de faire tomber le taux de prévalence si chacun de nous met la main à la patte et fait des efforts car la sensibilisation concerne tous les facteurs de risque » a précisé Désirée Rêve Matta épouse Agossou, présidente fondatrice de Gabon AVC. Aussi, pour marquer son engagement dans la lutte contre l’AVC, ladite association prévoit lancer un téléthon qui se tiendra tout au long du mois de novembre ainsi qu’un concert de solidarité pour soutenir les victimes souvent laissées pour compte.