Gabon : la nationalisation de l’économie, une bonne chose ?
Assala Gabon, Ceca-Gadis, Afrijet et pleins d’autres en perspectives. La question de la nationalisation n’a jamais été aussi présente dans l’économie gabonaise. Mais aujourd’hui, c’est celle de savoir si elle est une bonne chose qui revient avec insistance car cela dépend de divers facteurs, notamment les industries spécifiques impliquées, les conditions économiques du pays et surtout la capacité du gouvernement de Transition, à gérer et réguler efficacement les actifs nationalisés notamment dans un climat de mal gouvernance.
C’est un fait. Le Gabon possède d’importantes ressources naturelles, notamment du pétrole, du bois et des minéraux. Mais ces secteurs, en dehors des taxes prélevées, ne profitent pas vraiment à notre économie, contrainte pour se financer, de recours à différentes sources de financement. La nationalisation des industries clés liées à ces ressources, pourrait donc à première vue permettre au gouvernement d’avoir plus de contrôle sur leur exploitation et de garantir que les bénéfices de l’extraction des ressources soient répartis plus équitablement entre la population.
Mais, si cette nationalisation des ressources peut potentiellement augmenter les revenus du gouvernement, en permettant notamment à l’État de capter une plus grande part des bénéfices provenant de l’extraction des ressources naturelles ou des industries stratégiques, lui offrant de facto la capacité de réinvestir dans des infrastructures, les programmes sociaux et les projets de développement économique entre autres, la capacité du gouvernement de Transition à gérer et réguler efficacement les actifs nationalisés notamment dans un climat de mal gouvernance, demeure.
Risque d’inefficacité, découragement des investisseurs
En effet, outre le fait que la nationalisation peut conduire à une amélioration des conditions de travail et à la sécurité d’emploi des travailleurs des secteurs nationalisés, elle comporte également un risque d’inefficacité, dans la mesure où les entreprises publiques peuvent être moins compétitives et moins innovantes que les entreprises privées. On l’observe d’ailleurs avec des entreprises comme Gabon Oil Company (GOC) qui peinent à se réinventer dans le très concurrentiel secteur des hydrocarbures.
Autre facteur d’instabilité et d’inefficacité lié à la nationalisation, la gestion du portefeuille et la surveillance des industries nationalisées qui pourraient devenir bureaucratiques, des démembrements de l’administration et sujettes à la corruption. Toute chose qui pourrait entraver la croissance économique et la confiance des investisseurs.
Pouvant avoir des conséquences négatives sur la croissance économique, compte tenu du fait que le Gabon s’appuie en grande partie sur les investissements étrangers pour développer ses infrastructures et ses industries, ces nationalisations n’auront de succès qu’en fonction de l’efficacité avec laquelle le gouvernement gèrera ces nouveaux actifs. Celui-ci devra ainsi équilibrer les intérêts des différentes parties prenantes et mettre en œuvre des politiques publiques visant à promouvoir un développement économique durable et une croissance inclusive, ce qu’il peine à faire depuis quatorze ans au moins.
La force de l’économie gabonaise dépend et ne peut être garantie que pat les nationaux pour une simple raison: l’Amour de la Patrie, aucun étranger n’aime le GABON mieux que le Gabonais, l’expérience nous l’a prouvé..
il faut sensibiliser les nouvelles générations, il faut les former et les accompagner dans la création des entreprises. Il faut apprendre le Gabonais à aimer son frère et le à respecter. Ce cheminement nous aidera à construire et à développer notre économie
Pourriez-vous préciser quels sont les changements spécifiques que ces entreprises ont adoptés pour rester compétitives ? Quels sont les aspects dans lesquels la GOC n’a pas réussi à suivre le rythme ?