Gabon: la DGC s’assure du meilleur accès des produits alimentaires aux populations
Consciente du défi que représente l’approvisionnement en produits alimentaires des populations, la direction générale du commerce (DGC) a décidé de sortir les gardes fous. Mandaté par Hugues Mbadinga Madiya, son ministre de tutelle, Jean François Yanda et ses équipes mènent donc actuellement une opération, dont l’objectif final est de prévenir toute forme de perturbations de la chaîne d’approvisionnement alimentaire et de risque de volatilité des prix des denrées.
S’il a été fortement contrarié par la covid-19 et les restrictions gouvernementales qui s’en sont suivies, l’approvisionnement en produits alimentaires constituait bien avant la pandémie, un véritable défi aussi bien pour les autorités gabonaises que pour les opérateurs économiques. Apparaissant comme un véritable défi du fait de sa transversalité, ce processus est depuis quelques jours, au cœur d’une mission menée par la direction générale du commerce.
En effet, touchant à la fois à la production agricole, le commerce des denrées et leur redistribution sociale et géographique, cet approvisionnement aussi complexe à organiser que difficile à maîtriser, fait donc actuellement l’objet d’une étude de la part du ministère en charge du commerce. Une étude qui s’inscrit d’ailleurs, dans la droite ligne du processus d’harmonisation des prix des denrées alimentaires conjointement mené par la DGC, la DGCC et le CGC, ces trois parties prenantes.
Visant à terme à limiter voire annihiler toutes perturbations de la chaîne d’approvisionnement alimentaire, mais également à limiter les risques de volatilité des prix et les restrictions au commerce (restriction à la circulation des biens et personnes engendrés par la covid-19 notamment), cette mission de la DGC doit donc aboutir à une amélioration du système d’approvisionnement. Toute chose passant par l’identification du « parcours des produits afin d’identifier les circuits pertinents » comme l’a souligné Jean François Yanda.
Quand on sait que le marché national reste fortement fragilisé et tributaire des importations des produits alimentaires, cette opération devrait également améliorer « la fluidité de l’expérience client ». Une « expérience client » qui malgré la présence d’un numéro d’utilité publique, le 1435, reste encore fragilisée par une absence de dénonciations des pratiques commerciales illicites.