A La UneDerniers articlesPOLITIQUE

Marie-Madeleine Mborantsuo : « les recours ne représentent que 0,001% de l’élection »

Ecouter l'article

À la faveur de la deuxième édition des Journées portes ouvertes, les 9 juges constitutionnels ont échangé avec des citoyens venus s’enquérir du processus électoral. À cet effet, Marie-Madeleine Mborantsuo a rappelé que l’élection débute avec la révision de la liste puis s’en suivent les opérations électorales avant le contentieux qui ne représenterait que 0,001% de cette chaîne.

Lasse d’être assimilée à une « Tour de Pise » par une frange de la population, la Cour constitutionnelle a, par le biais de ses récentes journées portes ouvertes, tenu à éclairer l’opinion sur son véritable rôle lors des échéances électorales, notamment la présidentielle. La Présidente de la haute juridiction a, tour à tour, appelé les acteurs politiques et les organes habilités à jouer leur partition. Laquelle débute par l’étape 1 axée sur la révision de la liste électorale.

De la révision aux opérations électorales 

À ce propos, la présidente de la Cour constitutionnelle, Marie-Madeleine Mborantsuo a martelé l’intérêt de s’engager dès cette première étape, à savoir la révision de la liste électorale. Laquelle consiste à mobiliser tous les compatriotes en âge de voter. Ces derniers doivent s’inscrire sur les listes électorales. Non sans manquer de s’assurer que les noms soient bel et bien répertoriés. C’est donc ce préalable qui permet d’enclencher le processus électoral à proprement parler.

LIRE AUSSI: Gabon: quand, où et comment s’inscrire sur la liste électorale ?

Le Centre gabonais des élections (CGE) donne le quitus aux partis politiques afin qu’ils désignent leurs représentants au sein des 2 800 bureaux de vote que compte le pays. Les juges constitutionnels ont rappelé l’intérêt pour les acteurs politiques de « bien former et outiller leurs scrutateurs ». Lesquels ne seraient donc disposés à résister aux tentatives de corruption. Ne dit-on pas que le cœur de l’élection est le bureau de vote ? Vote, dépouillement, comptage des voix, calcul et signature des procès verbaux.

Le CGE, seul garant d’un bon processus électoral

Il est judicieux de préciser que c’est l’organe indépendant qu’est le CGE qui a la responsabilité de superviser les opérations électorales. À ce propos, Marie-Madeleine Mborantsuo a rappelé que « la Cour n’a aucun représentant ni au CGE ni au sein de ses démembrements ni dans les bureaux de vote ». Ce n’est qu’après la proclamation des résultats que les candidats mécontents peuvent intenter une action devant la Cour constitutionnelle.


C’est après avoir été saisie que le contentieux électoral débute. ce dernier, ne garantit pas la victoire encore moins l’annulation totale ou partielle de l’élection. « Ce n’est pas à la Cour qu’on gagne une élection. Elle n’intervient qu’à la troisième et dernière étape: celle du contentieux, et à ce niveau, on n’a que 0.001 % pour gagner », a souligné Marie-Madeleine Mborantsuo. La Présidente de la Haute juridiction tient donc à ce que les protagonistes prennent leurs responsabilités en amont plutôt que de pointer du doigt l’institution dont elle a la charge.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page