Gabon : cri de détresse des agents de l’ANPN

L’ensemble des agents de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) composé des gardiens de la faune et protecteurs de la flore ont tapé du poing sur la table pour rompent le silence et ce dans une déclaration adressée au président de la Transition nous apprend notre confrère de Gabonreview dans un article publié le 10 avril 2025. Ces derniers dénoncent dix ans d’abandon institutionnel, d’irrégularités salariales et d’invisibilité sociale.
En matière de conservation de la biodiversité, le Gabon est considéré comme un modèle. Seulement force est de constater pour le déplorer que les agents exerçant à l’ANPN parlent d’une décennie de précarité, d’injustice et d’oubli. Ce collectif, composé des hommes et femmes engagés pour l’environnement s’adresse directement au candidat Brice Clotaire Oligui Nguema,, sans filtre politique, pour exposer une réalité souvent méconnue notamment celle de citoyens dévoués à la nature, privés de droits fondamentaux.
Les agents de l’ANPN clochardisés
« Nous sommes les gardiens de la nature. Nous protégeons la faune et la flore, parfois au péril de nos vies, dans l’isolement et des conditions extrêmes. Mais comment protéger cette richesse quand nos enfants manquent de tout ? » a déploré le porte-parole du collectif lors de la déclaration. Pourtant ces 800 agents employés à l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) et déployés dans les neuf provinces du pays, sont un pilier de la préservation des ressources naturelles. Derrière l’uniforme qu’ils abordent se cachent des réalités comme les salaires irréguliers, absence de statut clair, et un manque de reconnaissance des maux qui plongent des familles dans une souffrance sans précédent.
« L’armée peut-elle rester trois mois sans salaire ? Pourquoi nous, qui servons aussi cette nation, sommes-nous traités comme des mendiants ? », questionne le porte-voix du mouvement.Ce discours, loin d’un appel classique à la grève, est d’abord une demande de respect. Les agents assurent n’être manipulés par aucun parti ni candidat. « Nous n’avons ni couleur politique, ni intérêt partisan. Nous parlons avec la douleur de voir nos enfants manquer de tout pendant que nous servons le pays avec loyauté », concluent-ils. Gageons que les nouvelles autorités en place sauront réagir afin de solutionner ce problème qui rend amer le quotidien de ses compatriotes qui souhaitent juste vivre et exercer dans de bonnes conditions.
GMT TV