Gabon : à quand une police scolaire ?
Face à la montée inquiétante des violences en milieu scolaire, les parents d’élèves avaient lancé, lors de l’année académique 2023-2024, un appel pour la création d’une police scolaire. Cette initiative visait à dissuader les comportements déviants, tant au sein qu’aux abords des établissements. Pourtant, un an plus tard, cette mesure ne semble toujours pas figurer mise en branle par les autorités compétentes.
À peine débutée que l’année scolaire a déjà enregistré un événement déplorable lié à la délinquance juvénile. Une élève aurait été agressée à la sortie du Lycée technique national Omar Bongo (LTNOB) par un autre élève et ce, alors qu’elle s’y était uniquement pour une réinscription. Si le préjudice matériel se limitait à quelques objets, cet acte témoigne de l’atmosphère d’insécurité autour des établissements scolaires.
De la nécessité de renforcer la sécurité
L’une des causes souvent évoquées par le personnel éducatif et les élèves est la porosité des établissements scolaires. Les lycées et collèges manquent de barrières conformes aux normes de sécurité. À cela se greffent les multiples points d’entrée non contrôlés. Ce qui facilite l’intrusion d’individus mal intentionnés. Les élèves scolarisés dans ces établissements, souvent situés dans des zones réputées pour leur insécurité, deviennent ainsi des proies faciles pour les délinquants locaux. D’autres fois, ces élèves eux-mêmes se transforment en agresseurs, commettant des actes de violence contre leurs camarades pour des raisons diverses.
Face à cette situation, les surveillants, pourtant en première ligne, sont souvent dépassés. Il n’est pas rare que certains d’entre eux soient eux-mêmes victimes de vols ou d’agressions. Cet état de fait démontre l’inefficacité des mesures de sécurité actuelles et la nécessité d’adopter une approche plus dissuasive. Compte tenu de l’effectif conséquent des Forces de défense et de sécurité (FDS) au Gabon, une présence policière permanente dans les établissements scolaires serait non seulement envisageable, mais probablement salutaire.
La mise en place d’une police scolaire aurait pour effet la dissuasion des auteurs de violences, qu’ils soient internes ou externes à l’établissement. Une telle présence permettrait de répondre rapidement aux incidents, de renforcer les contrôles aux entrées et de garantir un environnement plus serein pour les études. Toute chose qui permettra de sécuriser les apprenants et le personnel mais également de restaurer la confiance des parents de plus en plus inquiets face à cette recrudescence de la violence.
GMT TV