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Gabon : 36% des apprenants sortis du circuit scolaire

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Le taux net de fréquentation scolaire au secondaire pour les 11-17 ans s’élevait à 64% en 2023. Cette donnée émanant de la Direction générale de la statistique, citée dans le rapport annuel des Nations Unies (ONU) au Gabon, révèle que 36% des jeunes de cette tranche d’âge sont sortis du circuit scolaire. Une situation alarmante qui illustre l’absence de suivi scolaire du ministère dirigé par Camélia Ntoutoume Leclercq.

La suppression des frais de scolarité par les autorités de la Transition, l’établissement de manuels scolaires gabonais, entre autres n’auront pas suffi à répondre efficacement aux difficultés financières rencontrées par les familles. Puisqu’en dépit de ces mesures, 36% des 11-17 ans sont en décrochage scolaire. Comment expliquer une telle propension de déperdition scolaire dans un pays où l’école est obligatoire jusqu’à 16 ans ? Que fait le département ministériel de Camélia Ntoutoume Leclercq pour résoudre cette problématique alarmante ?

⅓ des 11-17 ans en décrochage scolaire

Selon la Direction générale de la statistique citée par le rapport de l’ONU remis au Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima, ce jeudi 27 juin 2024, 36% des 11-17 ans ne fréquentent pas le secondaire. La déperdition scolaire de cette tranche peut s’expliquer par de nombreux facteurs. Entre un fort taux de chômage et la cherté de la vie, les difficultés financières persistent malgré la suppression des frais de scolarité, laissant certains parents incapables de financer les études de leurs enfants. À cela s’ajoutent le déficit infrastructurel et l’absence d’une carte scolaire qui contraignent de nombreux jeunes à parcourir de longues distances pour se rendre à leurs lieux d’études, un phénomène particulièrement courant dans l’hinterland.

Au-delà des problèmes directement liés au système éducatif, certains adolescents rencontrent des difficultés d’ordre familial. Il s’agit notamment de l’abandon parental donnant lieu aux enfants de la rue, les conflits entre les parents, la perte d’un parent, la défiance de l’autorité et bien d’autres. Des conditions difficiles qui entraînent un décrochage scolaire aux lourdes conséquences tant pour l’enfant lui-même que pour le pays. En effet, les jeunes qui quittent l’école prématurément réduisent considérablement leurs opportunités d’emploi, s’exposant à la délinquance et aux vices liés à l’oisiveté. Pour l’Etat, c’est une main d’œuvre perdue mais également un échec de n’avoir pas pu garantir la formation d’un tiers de ces enfants.

Quelles réponses à la déperdition scolaire?

Pour remédier à cette situation, il est plus qu’urgent de renforcer l’offre infrastructurelle en investissant dans la construction et la rénovation d’écoles secondaires, en particulier dans les zones rurales, pour rendre l’éducation plus accessible. Il est tout aussi important d’assister les familles notamment en augmentant les allocations familiales, tout comme il s’avère nécessaire de sensibiliser la jeunesse sur l’importance de l’éducation et de financer des programmes de réintégration notamment en ouvrant davantage d’établissements de formation professionnelle afin de leur offrir une seconde chance.

La déperdition scolaire chez les 11-17 ans est un problème complexe qui mérite une attention soutenue. Les autorités de la Transition en l’occurrence Camélia Ntoutoume Leclercq et Nadine Nathalie Awanang Anato sont attendues sur la question.

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