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France : bientôt une caution de retour pour les étudiants internationaux

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Le mardi 19 décembre 2023, l’Assemblée nationale française a définitivement adopté le projet de loi sur l’immigration avec 349 voix pour et 186 contre. Un dispositif législatif qui durcit les conditions d’entrée sur le territoire français pour les étudiants internationaux, avec notamment l’exigence du versement d’une caution de retour au pays au moment de solliciter un visa étudiant.

Après un échec essuyé par le gouvernement à l’Assemblée nationale, la commission mixte paritaire a finalement permis de trouver un compromis autour d’un texte, adopté le 19 décembre 2023 à l’Assemblée nationale. Avec cette loi immigration, qui durcit les conditions d’obtention des visas pour les étudiants internationaux,, le gouvernement d’Elisabeth Borne en ressort très fragilisé.

Les étudiants internationaux désormais soumis à une caution de retour

Selon le texte définitivement adopté par le parlement français, les étudiants étrangers seront tenus de verser une somme, sous forme de caution, au moment de solliciter un visa d’étude en France. Laquelle somme sera restituée en fin d’études, à condition que l’étudiant quitte effectivement le territoire français dans les délais impartis. Une mesure qui impactera les nombreux étudiants gabonais souhaitant poursuivre leurs études dans l’hexagone.

Interrogée sur la question du montant de cette caution, le premier ministre français, Elisabeth Borne n’a pas donné de précision. En effet, si la ministre a indiqué qu’il s’agira d’une somme modique, le montant devra être voté ultérieurement. Toutefois si on regarde du côté de l’Allemagne de qui la France se serait inspirée, la caution de retour pourrait être évaluée à environ 11 000 euros. « Quand on est en Allemagne, pour faire ses études, on doit déposer 11.000 euros sur un compte bloqué » a-t-elle indiqué au micro de France Inter.

Des conditions d’accueil durcies

Face à cette nouvelle mesure, certaines universités expriment déjà des inquiétudes quant à l’impact potentiel sur la diversité culturelle au sein de leurs campus. Rappelons que depuis la rentrée 2019 les étudiants internationaux ont vu leurs frais de scolarité augmenter de façon exorbitante, passant ainsi de 410 euros pour certaines facultés, à 2 770 euros pour les cycles licence et 3 770 euros pour les masters.  

Notons que le texte adopté le 19 décembre dernier par l’Assemblée nationale doit encore passer l’étape du Conseil constitutionnel. En effet, le président français, Emmanuel Macron, mais aussi plusieurs partis de gauche avaient saisi la plus haute juridiction du pays, soupçonnant « un nombre record d’articles contraires aux principes constitutionnels ». Si les juges constitutionnels ont jusqu’à un mois pour se prononcer à compter de l’enregistrement des requêtes au greffe du Conseil constitutionnel, la bataille idéologique au sein du paysage politique semble pour sa part de plus en plus remportée par l’extrême droite. Toute chose qui devrait interpeller les responsables politiques africains, afin que l’intégration africaine au plan universitaire et culturel devienne une réalité.   

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Un commentaire

  1. Une bonne chose de faite. Peut-être que ces mesures motiveront nos dirigeants à améliorer leurs systèmes éducatifs. Et qui, ne nous le cachons pas, est un véritable désastre.

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