FIAD 2024 : Mouandza Mboma pour une accélération de la mise en œuvre de la ZLECAF
Organisée les 27 et 28 juin derniers au Maroc, la 7e édition du Forum international Afrique développement (FIAD) a vu la participation du Gabon et notamment celle du directeur général de l’Agence Nationale de Promotion des Investissements (ANPI), Ghislain Mouandza Mboma. En marge de ce forum stratégique, ce dernier a partagé son expertise sur les impacts économiques et redistributifs de la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF). Un projet prévoyant des protocoles d’accord sur le commerce des biens, le commerce des services, l’investissement, les droits de propriété intellectuelle et la politique de concurrence.
Organisé à l’initiative du fonds d’investissement panafricain Al Mada, actionnaire majoritaire du groupe Attijariwafa Bank, le Forum International Afrique Développement (FIAD), a permis de remettre la question de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) au goût du jour. Dans un contexte où l’économie mondiale est confrontée à des défis sans précédent, notamment des guerres commerciales, des perturbations des systèmes de transport et de logistique, ou encore des tensions géopolitiques telles que le conflit actuel entre la Russie et l’Ukraine et ses ramifications pour la sécurité alimentaire et le prix du pétrole, cette zone de libre échange pourrait constituer un levier de financement pour le continent.
Présent à cet événement, le directeur général de l’Agence Nationale de Promotion des Investissements (ANPI), Ghislain Mouandza Mboma, n’a d’ailleurs pas manqué de le souligner. En effet, en marge de ce forum, il a souligné la nécessité pour l’Afrique, de parler d’une seule voix sur cette initiative, malgré les différences d’intérêts entre les États, particulièrement sur des sujets délicats. Rappelant que l’économie est le moteur du progrès, et favorise un environnement propice à la mobilité des individus, Mouandza Mboma a ainsi insisté sur la nécessité d’entretenir cette question.
Facilitation de la mobilité des populations africaines
A ce titre, deux préalables ont été évoqués pour la bonne marche de la ZLECAF. Le premier concernant la facilitation de la mobilité des populations africaines à travers les zones d’intégration régionale, visant à surmonter les obstacles liés aux formalités d’immigration, et le second mettant en avant la nécessité de développer des infrastructures pour faciliter le transport des matières premières, indispensables à la croissance des pays. La mise en œuvre du passeport CEMAC étant un premier pas vers la libre circulation des personnes et des biens, il a donc exhorté les États à en faire plus.
Conscient du fait que l’intégration des pays africains à la ZLECAF devra se faire progressivement en établissant des critères de transformation, afin d’assurer que les produits sont authentiquement africains, tout en tenant compte des disparités de développement entre les pays, le directeur général de l’ANPI a ainsi « invité les investisseurs africains à saisir les opportunités d’investissement au Gabon et à explorer les possibilités de joint-venture avec les opérateurs économiques locaux ». Non sans rappeler que l’objectif de la ZLECAF est de permettre à l’Afrique de transformer et de valoriser ses matières premières continentales. A noter qu’au cours de ce forum, ce dernier n’a pas manqué de mettre en avant les avancées du gouvernement gabonais et son cadre favorable à l’investissement avec la mise en œuvre d’un guichet unique à l’ANPI.