Education nationale : lancement des travaux pour la réorganisation de l’ENS
Le ministère de l’Education nationale a réuni, ce mercredi 27 novembre 2024, les inspecteurs généraux des services et de la Formation professionnelle, les directeurs généraux et centraux, le directeur de l’Institut Pédagogique national (IPN), le secrétaire permanent du Sosup, les partenaires sociaux et les enseignants titulaires d’un doctorat dans la salle de réunion du Complexe scolaire d’Alibendang. Cette réunion de travail présidée par le Directeur de cabinet, Samson de Paul Ella Mbeang, représentant Camélia Ntoutoume-Leclercq empêchée, a acté le lancement des travaux pour une réorganisation de l’Ecole normale supérieure (ENS).
Ce projet découle des résolutions du Conseil d’administration du 7 novembre dernier, présidé par la ministre de l’Éducation nationale, Camélia Ntoutoume Leclercq. Axée sur la gestion juridique, administrative, académique et financière de l’ENS, cette rencontre a souligné l’urgence d’une réforme profonde pour aligner l’établissement sur les standards internationaux et nationaux.
Trois axes majeurs de restructuration
Pour y parvenir, une commission ad hoc a été mise en place ce mercredi 27 novembre 2024. Selon l’inspecteur général des services, cette entité aura pour mission de repenser l’ENS. Une réorganisation qui s’articulera autour de 3 commissions clés. Chacune ayant un rôle précis dans le processus de transformation. La première se concentrera sur l’élaboration d’un nouveau référentiel de compétences.
La deuxième commission sera chargée de revoir et de restructurer les filières de formation à l’ENS. Actuellement, certaines méthodes, comme l’Approche par les compétences (APC) pourtant en expérimentation dans les classes de 6e et 5e, ne sont pas enseignées à l’ENS. Cette commission devra donc restructurer les cursus pour intégrer ces innovations. Une mise à jour qui vise à garantir une continuité pédagogique cohérente entre la formation initiale des enseignants et les réalités du terrain.
Quant à la troisième commission, elle aura pour mission de recenser et recruter les enseignants qualifiés. Le but étant de répondre de manière efficace aux besoins croissants du secteur éducatif. Cette initiative bénéficie du soutien de l’UNESCO, un appui précieux pour garantir la qualité et la pertinence des réformes. Joachim Ondjila Ondjle a insisté sur l’importance de redynamiser l’ENS et les autres écoles sous tutelle, notamment l’École normale de l’enseignement technique (ENSET) et l’École normale des instituteurs (ENI). « Nos écoles ne fonctionnent pas très bien, il faut qu’on arrive à donner un coup de fouet, à toiletter pour qu’elles retrouvent leurs lettres de noblesse », a-t-il affirmé.
Un retour aux fondamentaux à l’ENS
Pour les partenaires sociaux ces travaux constituent une réponse à leurs préoccupations. « C’est nous qui avons dit à notre ministre que nous ne pouvons plus supporter le fait que nous soyons décriés. Il n’y a pas une bonne formation, à l’ENS ont ne sait plus ce qu’on fait là bas. Il est temps de revenir aux fondamentaux », a déclaré Robert Mbeang, secrétaire général de la Fédération de l’Education nationale.
Bien que la durée des travaux n’ait pas été précisée, le ministère a réaffirmé sa volonté d’agir rapidement. Cette réorganisation constitue un pas essentiel pour moderniser l’ENS et répondre aux défis éducatifs actuels, en tenant compte des besoins du terrain et des aspirations des enseignants et étudiants.