Éducation nationale : expérimentation d’un nouveau bulletin de notes
Le système éducatif gabonais continue d’évoluer avec plusieurs changements notables pour l’année académique 2024-2025. Parmi ces nouveautés, on note l’introduction de l’Approche par les compétences (APC), une méthode pédagogique visant à réduire l’échec scolaire. Cette réforme est accompagnée de l’expérimentation d’un nouveau bulletin de notes pour les classes de 6ème et 5ème.
Selon Joachim Ondjila Ognele, Inspecteur général des services à l’Education nationale, l’élaboration de ce nouveau bulletin répond à deux objectifs principaux : harmoniser les coefficients et intégrer pleinement l’APC dans l’évaluation des élèves. Auparavant variables, les coefficients sont désormais uniformisés à la suite des recommandations des états généraux de l’éducation de 2010. Cette évolution met fin à un système hérité de la période coloniale, qui accordait une importance disproportionnée aux sciences.
Un bulletin avec un coefficient unique
Le nouveau bulletin est structuré en quatre sections principales : les sciences, les langues, les sciences humaines et le développement personnel. Chaque matière se voit attribuer un coefficient unique de 1. Parmi les matières scientifiques, on retrouve les mathématiques, les sciences physiques et chimiques, les sciences de la vie et de la terre (SVT), les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) et la technologie.
La section des langues inclut le français, l’anglais, l’espagnol, l’allemand, l’arabe, l’italien, ainsi que les langues traditionnelles, récemment ajoutées au programme. Quant aux sciences humaines, elles regroupent l’histoire-géographie et l’éducation à la citoyenneté. Enfin, le développement personnel comprend l’éducation physique et sportive (EPS), les arts visuels, l’éducation musicale et l’économie familiale et sociale.
Innovations et évaluation des compétences
Une innovation majeure de ce bulletin réside dans l’introduction d’une colonne intitulée « niveau de maîtrise », qui permet d’évaluer plus finement les compétences acquises par les élèves. Une note comprise entre 16 et 20 traduit une maîtrise maximale, entre 10 et 15,99 une maîtrise minimale, entre 4 et 9,99 une maîtrise partielle, tandis qu’une note inférieure à 4 signifie une non-maîtrise. Cette nouvelle approche vise à mieux comprendre les difficultés des élèves et à diminuer le taux de redoublement, devenu préoccupant dans le pays.
Ce bulletin expérimental reflète la volonté des autorités gabonaises de moderniser l’évaluation scolaire et d’adapter le système éducatif aux exigences contemporaines. Si cette initiative est actuellement limitée aux classes de 6e et 5e, elle pourrait être généralisée à l’ensemble du système éducatif si les résultats sont positifs.