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Drame d’Ayeme Bokoué: Ce qu’il faut savoir sur les 5 victimes

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Contrairement à ce qui s’est répandu sur la toile et la presse locale, le regrettable accident qui a coûté la vie à 4 enfants à Kango a eu lieu au village Ayeme Bokoué et non à Oyane 4. S’étant rendue sur place, la rédaction de Gabon Media Time (GMT) a pu reconstituer les faits de ce drame grâce au concours des familles éplorées.

C’est un lundi 6 février 2023 qui avait tout l’air d’une journée banale qui s’est progressivement transformé en cauchemar pour 3 familles mais encore plus, la nation entière. Ce jour-là, Placide Ntoutoume, Donna Kanga, Emmanuelle Moussirou et Jérémy Idemba disent au revoir à leurs proches sans se douter qu’il s’agissait d’un adieu. Sapristi !

Comme à l’accoutumée et tenant compte du bas âge de ces écoliers désireux d’assurer la postérité du pays, Julia Biloghe, la soeur de Jérémy Idemba se charge de récupérer les apprenants en laissant son nouveau-né d’une semaine seulement endormi. Sur le retour et à quelques mètres du village, l’impensable arrive. Un véhicule Toyota Land cruiser fonce à vive allure sur eux.

Le silence de stupeur, la voiture a tout emporté sur son passage. Bébé Jérémy a le crâne ouvert, rapporte l’oncle de la victime venu constaté les dégâts du chauffeur et ses 7 autres amis dans le véhicule mis en cause. Emmanuel moussirou, 6 ans est logé sous la roue du véhicule. Sa soeur Donna Kanga, 8 ans, semble encore gesticuler. Le chaos est total.

Dans la foulée, les larmes pleuvent de partout. Les villageois ne savent à quel saint se vouer. Le chauffeur et ses acolytes en profitent pour emprunter un véhicule d’occasion et fondent dans la nature. Julia Biloghe, âgée de 18 ans, got dans le sang en tenant la main à Placide Ntoutoume, seul survivant. Le rescapé pleure de douleur devant les quelques riverains présents.

Avec les moyens du bord, ils parviennent à joindre les pompes funèbres et les urgences sanitaires. Ces services exigent le paiement de carburant. Ce qui sera supporté par les quelques économies encore dans les fonds des sacs. L’émoi gouverne l’atmosphère au village Ayeme Bokoué. Ce n’est que plus tard que les gendarmes viendront récupérer le véhicule sans donner plus d’informations sur l’identité du chauffeur.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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