Drame au PK 9 : l’inertie des autorités en question après un accident mortel impliquant un grumier sans signalisation

La capitale gabonaise s’est réveillée sous le choc mercredi 15 mai 2025. Il était environ 4 heures du matin lorsqu’un véhicule de marque KAIYI X7, conduit par Martely Ndong Obame, chauffeur particulier du président-directeur général de BGFIBank, a violemment percuté l’arrière d’un grumier en panne, stationné depuis la veille en face de la brigade de gendarmerie de Melen, au PK 9. Le choc a été d’une violence extrême. Le conducteur est mort sur le coup, tandis que les trois passagers blessés ont été transportés en urgence à l’hôpital militaire Omar Bongo.
Ce drame, survenu sur l’une des voies les plus fréquentées de Libreville, pose une fois de plus la question du laxisme des services publics responsables de la sécurité routière. Comment un véhicule de cette envergure, transportant des billes de bois et manifestement en panne, a-t-il pu rester stationné en pleine voie urbaine sans aucun dispositif de signalisation visible ? À proximité immédiate d’une brigade de gendarmerie, sans qu’aucune mesure ne soit prise pour protéger les autres usagers ? L’inaction des autorités est ici gravement pointée du doigt.
Une interpellation directe du ministre Ulrich Manfoumbi Manfoumbi
Le ministre d’État, chargé des Transports, de la Marine marchande et de la Logistique, Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, est désormais interpellé. Militaire de formation et homme de rigueur, il ne peut ignorer que de tels comportements sur les routes relèvent d’un dysfonctionnement chronique de son département ministériel. Où est passée la Direction générale de la sécurité routière ? Que fait la préfecture de Police de Libreville pour garantir la fluidité et la sécurité sur les axes majeurs ? La réalité, tragique, démontre l’inefficacité des dispositifs censés prévenir ce genre de catastrophes.
Trop souvent, des poids lourds sont abandonnés sur les routes, parfois pendant des jours, sans signalisation ni réquisition. Et ce, dans un silence assourdissant des autorités compétentes. Ce dernier drame n’est pas un accident isolé mais bien le reflet d’une faillite structurelle. Sans une réaction ferme, des sanctions exemplaires et une réforme des contrôles, d’autres vies seront sacrifiées sur l’autel de l’indifférence.
Il appartient désormais au ministre des Transports et à l’ensemble des services de sécurité de répondre : quelles mesures concrètes seront prises pour que plus jamais un Gabonais ne meure ainsi, par négligence d’un État supposé protecteur ?
GMT TV