COP29 : les petits États insulaires dénoncent le « mépris » du projet d’accord
Lors de la COP29, l’Alliance des petits États insulaires (AOSIS) a vivement critiqué le projet d’accord dévoilé vendredi, qui prévoit une contribution annuelle de 250 milliards de dollars de la part des pays riches pour financer la lutte contre le changement climatique. L’AOSIS a dénoncé un « mépris » pour leurs « peuples vulnérables », soulignant que cette proposition ne reflète pas l’urgence des défis climatiques auxquels ces nations sont confrontées.
Dans un communiqué relayé par l’Agence France-Presse (AFP), l’AOSIS a appelé les pays riches à faire preuve de responsabilité et à prendre des mesures concrètes pour soutenir les petites îles, particulièrement exposées à la montée des eaux et aux événements climatiques extrêmes. « Nous en appelons à la conscience morale de ceux qui affirment être nos partenaires pour qu’ils soient de notre côté, nous tendent la main et ne nous abandonnent pas », a martelé le groupe.
Pour les membres de l’AOSIS, le montant proposé reste largement en deçà des besoins réels. Ces États insulaires, situés principalement dans le Pacifique, les Caraïbes et l’Afrique, ont souvent un accès limité aux mécanismes de financement climatique, malgré leur vulnérabilité extrême.
Une fracture persistante entre Nord et Sud
Cette prise de position met en lumière les tensions persistantes entre les pays en développement et les grandes économies mondiales. Alors que les petits États insulaires réclament des engagements financiers plus ambitieux, les pays riches peinent à répondre aux attentes, alimentant un sentiment de frustration et d’abandon.
Le financement climatique, au cœur des discussions à la COP29, reste une pierre d’achoppement majeure dans les négociations internationales. La déclaration de l’AOSIS rappelle que sans une solidarité accrue, les impacts climatiques risquent de continuer à exacerber les inégalités mondiales.
À quelques jours de la clôture de la COP29, il est impératif que les grandes puissances revoient leurs propositions pour répondre aux besoins des nations les plus vulnérables et éviter un échec aux conséquences désastreuses.