Conflit Homme-faune : la Mairie de Makokou déplore la lourdeur de la procédure de battues administratives
Le mardi 28 novembre 2023, le 2ème maire adjoint de la commune de Makokou dans l’Ogooué-Ivindo, Patrick Hervé Imbondah a échangé avec les auxiliaires de commandement et les notables du premier arrondissement. Une rencontre au cours de laquelle les participants ont abordé la question du conflit Homme-faune. Occasion pour le représentant de la mairie de déplorer la lourdeur de la procédure de battues administratives.
Il ne se passe pas un jour sans que la problématique relative au conflit Homme-faune ne soit remise au goût du jour. A cet effet, Patrick Hervé Imbondah, 2ème maire adjoint de Makokou a tenu à discuter de la révision du décret n°00183/PR/MEFMEPCPAT du 12 juillet 2021 fixant les conditions des battues administratives. Des propositions qu’il compte bien soumettre en avril prochain lors du dialogue national au Colonel Maurice Ntossui Allogho, ministre des Eaux et forêts, de la préservation de l’environnement, du climat et du conflit Homme-faune.
Une procédure trop lourde
En septembre dernier encore, une sexagénaire a été tuée par une attaque d’éléphant au village Etakanyabé à 15 Km de la commune de Makokou. Victimes du conflit Homme-faune depuis de nombreuses années, les populations qui vivent dans l’arrière pays ne demandent rien d’autre que l’élimination de ce sempiternel problème. Ainsi, pour garantir la sécurité des cultures vivrières et l’intégrité physique des habitants tout en préservant les objectifs de développement durable de la faune sauvage, le décret n°00183/PR/MEFMEPCPAT du 12 juillet 2021 a été adopté. Il s’agit d’un texte qui autorise et réglemente les battues administratives.
Ce décret comportant 11 articles définit la procédure à suivre pour une battue administrative. Laquelle procédure est jugée trop lourde par la mairie de Makokou qui suggère une révision dudit texte. « Nous souhaitons que lors des prochaines assises, ce décret soit revisité et que les compétences soient restituées à chacune des personnes habilitées à réagir de façon prompte à la situation » a indiqué Patrick Hervé Imbondah. Ces propositions seront soumises officiellement au cours du dialogue national qui se tiendra du 1er au 30 avril 2024 à Libreville. En attendant, les ogivins n’ont que « leurs yeux pour pleurer leurs morts ».
Iris OBANGA
GMT TV