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Cinéma : à quand du contenu gabonais sur Netflix ou Prime Vidéo ?

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C’est assurément le vœu émis par plusieurs Gabonais. S’il est vrai que le 7ème art a longtemps été plongé dans un marasme profond et que ces dernières années les acteurs du secteur essaient de sortir leur épingle du jeu, la réalité est que ces efforts cumulés ne sont encore ni assez quantitatifs, ni assez qualitatifs. Pour preuve, malgré la percée des plateformes de streaming sur le continent, les productions gabonaises peinent à les attirer au contraire de celles d’autres pays africains. Malgré le boom du streaming et la bataille que se livrent Netflix, Prime Vidéo et les autres géants du secteur, le cinéma gabonais n’attire pas. 

C’est dans l’optique de mettre la lumière sur leur art et de développer celui-ci, que les cinéastes gabonais ont recours à des financements indépendants. Des efforts qu’ils font avec l’appui de certains partenaires durement démarchés sur le territoire national et même à international. Pour réaliser leurs œuvres cinématographiques, les réalisateurs gabonais tirent malheureusement le diable par la queue. Aucun mécanisme étatique visant à stimuler la création, aucune aide publique au cinéma. Des difficultés qui se répercutent de facto sur leur rendement et la qualité de leur production. 

Les autorités attendues sur cette problématique

En effet, si les autorités publiques qui mettent également à mettre en place un cadre approprié, jouaient leur partition en matière d’art plus précisément du 7ème art dans notre pays, les acteurs de ce secteur ne seraient pas essoufflés après chaque production. Des passionnés comme Melchy Obiang qui s’efforcent à faire la fierté du pays, auraient les forces et les capacités de conquérir des marchés de streaming et des festivals internationaux. Ne peut-on pas aussi retrouver des programmes gabonais sur Netflix ou Prime Vidéo? Il suffirait tout simplement que les porte-étendards de notre pays créent des contenus de haute qualité, ce qui n’est pas impossible au regard de ce qui est déjà fait. D’autant plus que c’est sans accompagnement. 

Familiariser nos productions avec les types de contenus que Netflix privilégie. Travailler avec un agent ou un distributeur qui a des relations établies avec Netflix ou Prime Vidéo pour faciliter le processus de négociation et de vente de l’œuvre à la plateforme. Il faut aussi que les productions soient regardées au cours des festivals de films prestigieux où Netflix et d’autres plateformes de streaming pourraient être présents. Le réalisateur pourrait même présenter son œuvre directement à Netflix avec un pitch clair et convaincant qui met en valeur ce qui rend sa production. Comment les acteurs culturels pourraient entreprendre toutes ces démarches et remplir tous ces critères avec des autorités qui relèguent le 7ème art aux calendes grecques? Il est vrai que le processus de vente de contenu à Netflix ou Prime Vidéo peut prendre du temps et nécessite souvent de la persévérance mais notre pays regorge de ressources. 

Il est à noter que ces plateformes de streaming gagnent du terrain dans nos ménages, il serait donc intéressant que nos productions s’y trouvent. Netflix par exemple analyse les tendances de consommation et les préférences des abonnés. Pour diffuser une œuvre, ils analysent la popularité potentielle, l’algorithme, les coûts et les disponibilités, la qualité et l’originalité, l’adaptabilité aux différents marchés et même l’engagement des créateurs. Des critères insignifiants que le Gabon pourrait remplir comme l’on fait l’Afrique du Sud, le Kenya, l’Egypte, le Nigeria et le Ghana.

Esther Kengue

Diplômée en Communication des organisations, l'écriture est une vocation que je mets au quotidien au profit de la rédaction de Gabon Media Time pour servir mon pays.

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