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Ces choses que les autres communautés reprochent aux Gabonais !

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Perçu pendant longtemps comme un eldorado économique et social, le Gabon est un pays d’accueil pour des générations d’immigrés. Parmi ces derniers, vivant ou ayant vécu sur notre territoire, en passant par les personnes qui y ont régulièrement séjourné, ou les observateurs assidus de la vie politique et sociale du Gabon, chacun fait son constat et s’est résolument fait une idée (mitigée ?) du Gabon et des Gabonais

Au Gabon, terre d’accueil par tradition, les trois dernières décennies se sont accompagnées d’une accélération des flux migratoires. Si bien que notre pays ainsi que sa population, ne laissent pas indifférents ses visiteurs. 

Voici un florilège de ce que pensent les étrangers résidants permanents, de passage ou ayant tout simplement entendu parler de notre pays :

Les Gabonais sont paresseux  et aiment se plaindre. Le Gabonais serait donc un fainéant qui n’aime pas le travail. Il n’aime pas se battre ou se débrouiller pour changer sa situation. Selon nos « amis », c’est bien connu, le Gabonais se contente du minimum. Il suffit d’être dans un bureau et la vie s’arrête là. 

C’est un fait, difficilement contestable, lorsque nous scrutons notre environnement économique et social. Dans de nombreux secteurs, où les opportunités et besoins sont criants, le constat est sans appel, les Gabonais sont très peu représentés ou totalement absents. 

Par ailleurs, les Gabonais sont considérés comme des râleurs professionnels ! Ils ne sont jamais contents : ce sont d’éternels insatisfaits. Ils râlent trop souvent contre tout et pour pas grand-chose ! 

La vie se résume à l’alcool, les femmes et faire les enfants ! Les Gabonais sont réputés être de bons vivants. Ils ne manquent pas une occasion de profiter de la vie ou de goûter aux petits plaisirs qu’elle offre. Les Gabonais multiplieraient ainsi les conquêtes et aventures, desquelles naissent souvent des enfants dont ils sont incapables de s’occuper convenablement  ou de leur offrir une vie de famille stable. 

Les Gabonais ne préservent pas assez les valeurs et traditions. Au risque de paraître vieux jeu, au Gabon, les valeurs et traditions se perdraient un peu selon nos amis.

Cette critique peut être entendue. En effet, on peut prendre l’exemple de certains évènements familiaux (heureux ou malheureux) qui, au lieu d’être des occasions de rassemblement, génèrent moins d’engouement et beaucoup plus de divisions ou de rancœurs dans nos familles. 

Quelques années en arrière, les Gabonais se rassemblaient, dans un esprit convivial et de solidarité, afin de célébrer chaque événement et partager un moment ensemble. Tout ceci se perd un peu ! Alors que dans d’autres pays, c’est l’inverse ! 

Les Gabonais sont souvent prompts à faire la grève. Si la revendication des droits ne peut être contestée sur le principe, lorsqu’ils sont violés ou méconnus, il est reproché aux Gabonais d’avoir une tendance à souvent faire usage du droit de grève. Un peu trop d’ailleurs… La grève, au Gabon, serait le sport national !

Les Gabonais sont prétentieux. Les Gabonais sont perçus comme arrogants et suffisants. Nos amis et voisins nous reprochent d’être un peu « fermés », comme si Libreville ou le Gabon étaient le centre du monde.

Le Gabonais ne manquerait pas une occasion d’étaler ses prétendues connaissances ou compétences ; il se croirait meilleur que les autres. Pour nos détracteurs, vu l’état de notre économie, comparativement à son potentiel, et du tissu social, nous devrions faire montre de beaucoup de retenue et de décence dans les leçons que nous tentons de donner aux autres.

Les Gabonais sont trop souvent désagréables. En famille, au bureau, dans les commerces ou dans la rue, la sensation ressentie est que nos compatriotes ne sont pas toujours très agréables avec les autres. Généralement, c’est une impression de mauvaise humeur qui se dégage. On reproche, par exemple, aux Gabonais de ne répondre que rarement au « bonjour » qui leur est adressé.

Les Gabonais ne connaissent pas la ponctualité. Rendez-vous galant, professionnel ou familial, déjeuner ou dîner, soirées entre amis…quelle que soit l’occasion, il n’est pas exagéré de dire qu’il existe une « ponctualité à la gabonaise » : c’est-à-dire une forte probabilité que la personne attendue arrive après l’heure.

L’administration gabonaise : à l’image de ses citoyens ? Notre administration souffrirait de lourdes pesanteurs qui la rendraient très lente et inefficace. Surtout, elle serait à l’image des Gabonais.

Les horaires sont assez particuliers. Il est vrai qu’au Gabon tout ouvre tard et ferme un peu trop tôt, cela fait partie des habitudes… Il faut donc s’organiser en fonction de l’heure d’arrivée des employés (et non d’ouverture prévue des administrations) et s’adapter à l’heure à la gabonaise !

En définitive, pour beaucoup, au-delà de la situation politique statique, qui peut constituer un frein au développement, le Gabonais en lui-même n’est pas un battant ; c’est un partisan du moindre effort qui concentre en une seule et même entité tous les ingrédients constitutifs d’un éternel assisté et plaintif à l’infini.

Gregue Nguele, Editorialiste

Gabon Media Time

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