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Bourse scolaire : le député Fridolin Mve Messa n’y voit qu’une recherche d’économies

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Acteur incontournable du secteur éducatif du temps où il était syndicaliste, Fridolin Mve Messa a promptement réagi aux nouvelles modalités d’acquisition de la bourse scolaire. Si Camélia Ntoutoume-Leclerq a mis en exergue la quête d’excellence, le néo député de la transition n’épouse pas cet argument et dénonce une simple volonté pour l’exécutif de faire des économies sur le dos des apprenants.

Si l’annonce initiale avait ravi plus d’un en ce que les populations saluaient le retour du paiement des bourses au secondaire après près de 10 ans de disette, la définition des modalités d’attribution ont fait chuter cet enthousiasme. D’ailleurs d’aucuns évoquent un rétropédalage ubuesque qui découle d’une prise en compte des enjeux économiques. Député nommé par le Général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, Fridolin Mve Messa émet des doutes sur la portée réelle de cette mesure.

La bourse oui mais pour les meilleurs

Si d’aucuns se sentaient boostés par le retour de la bourse scolaire au secondaire, il va bien falloir déchanter. C’est la position qui s’impose dans les consciences collectives gabonaises après le passage de la ministre de l’Education nationale sur les plateaux télévisés. Présentant les nouvelles modalités d’attribution de la bourse, Camélia Ntoutoume-Leclerq a souligné l’intérêt pour les apprenants de s’arrimer à la donne d’excellence prônée par le CTRI.

À ce propos, la ministre de tutelle a soutenu que « nous sommes dans une transition. La restauration des institutions nous amène aussi à prôner l’excellence. C’est ce que recherche le chef de l’État […] Pour le secondaire au premier cycle donc de la 6eme en 3eme, il faut avoir 12 de moyenne ». Une annonce qui a du mal à passer. Plusieurs centaines de parents d’élèves tombant de leur petit nuage. Ces derniers estiment qu’il est inopérant de changer les règles du jeu en cours d’année académique.

La classe politique n’y voit rien de clair 

C’est du haut de l’hémicycle de l’Assemblée nationale que le très réputé syndicaliste de l’Education nationale a donné sa lecture de la mesure prise par le gouvernement sur l’octroi de la bourse scolaire aux Gabonais. Pour Fridolin Mve Messa, il s’agit bien plus de réduire les charges de l’État, semblent-ils, minimisés par le Général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema à l’annonce de cette mesure sociale. Le gouvernement voudrait donc rattraper son erreur. 

Sapristi ! Une chose est d’ores et déjà sûre c’est que le député de la transition ne perçoit pas une dynamique de quête d’excellence dans cette annonce. « Plafonner la moyenne à 12/20 pour avoir droit à la bourse participe plutôt à faire des économies qu’à encourager les élèves », a-t-il posté sur son compte Facebook quelques heures après la sortie de Camélia Ntoutoume-Leclerq. Pour sa part, Judes Lepagna a fait constater que « quand on prend le meilleur et le plus faible, la moyenne d’une classe atteint rarement 12 au Gabon ». Il y a donc matière à se poser les bonnes questions.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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