BDEAC : lancement d’un emprunt obligataire de 50 milliards pour le financement du plan Azobe
Première phase d’un programme de 100 milliards de FCFA destiné en grande partie, au financement du Plan Azobe approuvé par les actionnaires le 22 décembre 2022 à Douala au Cameroun, l’emprunt obligataire multi-tranches par appel public à l’épargne lancé ce mercredi 13 mars, s’inscrit dans une dynamique de transformation de l’Afrique centrale. D’un montant de 50 milliards de FCFA. Dénommé « BDEAC (6,20% – 5,95% – 4,70%) Net 2024-2031 ». Cet emprunt obligataire devrait permettre à la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC), d’assurer la couverture d’une partie de ses engagements.
Officiellement lancé le 11 mars dernier à Yaoundé, l’Emprunt obligataire multi-tranches « Bdeac (6,20%-5,95% -4,70%) Net 2024- 2031 » de 50 milliards de FCFA, a été officiellement présenté aux différentes parties prenantes présentes à Libreville ce mercredi 13 mars. Outre le fait d’élargir la base des investisseurs en vue d’accroître les moyens de financement disponibles, d’orienter les ressources les plus adaptées de la zone vers la couverture des besoins financiers du système productif et de concilier les populations de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) avec l’économie, il devrait renforcer le processus d’opérationnalisation du plan Azobe.
En effet, comme évoqué par son vice-président Jean Paterne Megne Ekoga, la BDEAC devrait à travers cet emprunt, être en mesure de financer une partie de son Plan stratégique 2023-2027, qui a pour objectif de : renforcer l’intégration à travers le financement de projets structurants, appuyer des programmes publics de développement, accompagner la diversification des économies des Etats membres, favoriser l’accès à la propriété via la promotion de l’habitat social et promouvoir l’écodéveloppement pour soutenir le développement durable et la résilience climatique.
Cinq axes prioritaires capables d’améliorer les conditions de vie des populations
Censé à terme, améliorer les conditions de vie des populations d’Afrique centrale, cet emprunt obligataire, en plus d’une perspective de modernisation de l’institution qui devrait améliorer la qualité de sa signature et accroître ses capacités à lever des ressources diversifiées et à des taux concessionnels, devrait donc renforcer la cohésion entre cette institution communautaire presque cinquantenaire et la population. Une population qui, à bien des égards, est de plus en plus au fait de ces outils de financements capables de générer des intérêts non négligeables. A titre d’exemple, en souscrivant à un montant de 100 millions de FCFA sur 7 ans, le ou les souscripteurs reçoivent jusqu’à 31 millions de FCFA d’intérêts, en plus de la possibilité de nantir ce montant global auprès d’institutions financières classiques.
A noter que sur la période 2023-2027, la BDEAC prévoit de mobiliser environ 1895 milliards de FCFA auprès des actionnaires, sur le marché financier et monétaire sous régional, sur le marché financier international et en bilatéral auprès de divers partenaires. Sur ce montant, 600 milliards de FCFA seront levés sur le marché financier et monétaire sous régional, dont 100 milliards de FCFA pour cet exercice 2024.
