Gabon : Route Alembé–Mikouyi, 300 kilomètres financés pour relier cinq provinces

Symbole d’une volonté de désenclavement et d’intégration nationale, le chantier de la route Alembé–Mikouyi a été confirmé ce 4 juillet 2025 par le porte-parole de la Présidence. D’un linéaire de 300 kilomètres, cette infrastructure stratégique reliera cinq provinces, grâce à un financement majeur de la BGFIBank.

Le Gabon engage une nouvelle étape dans sa politique d’infrastructures. À l’occasion d’une conférence de presse tenue au Palais présidentiel, Théophane Nzame-Nze Biyoghe, conseiller spécial et porte-parole de la Présidence de la République, a annoncé la concrétisation du projet de route entre Alembé et Mikouyi. Ce tronçon stratégique de 300 kilomètres, confié à l’entreprise Porteo BTP, traversera cinq provinces : le Moyen-Ogooué, l’Ogooué-Ivindo, l’Ogooué-Lolo, le Haut-Ogooué et la Ngounié.

« Ce chantier s’inscrit dans la volonté du Président de la République de désenclaver les territoires intérieurs et d’offrir une alternative crédible au transport ferroviaire actuellement dégradé », a indiqué Théophane Nzame-Nze. Ce projet figure parmi les priorités du Chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, pour renforcer l’unité du territoire et connecter les pôles économiques du pays.

Un financement solide pour une route durable

Soutenu financièrement par BGFIBank, le projet prévoit la construction de 26 ouvrages d’art et près de 6 000 mètres linéaires d’ouvrages hydrauliques, gages de sa durabilité. À noter que la route traverse une zone écologique sensible, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, ce qui implique des normes environnementales strictes. « Des mesures de protection de la biodiversité seront intégrées pour minimiser l’impact sur l’environnement », a précisé le porte-parole présidentiel.

Ce chantier, en plus de répondre à des besoins logistiques et économiques, vise aussi à désengorger les corridors ferroviaires, aujourd’hui vieillissants, et à renforcer la sécurité des déplacements à l’intérieur du pays. Il constituera ainsi un levier majeur de développement local, notamment pour les populations enclavées qui pourront accéder plus facilement aux services essentiels.

Un signal fort pour les investisseurs et les populations

Dans un contexte où le Gabon multiplie les réformes économiques et les partenariats internationaux, cette infrastructure s’inscrit dans une dynamique de relance et d’attractivité. « Il s’agit de bâtir des routes, mais surtout de bâtir des ponts entre les citoyens, entre les territoires, entre le Gabon d’hier et celui que nous voulons pour demain », a résumé Théophane Nzame-Nze.

Alors que le pays s’apprête à entrer de plain-pied dans l’organisation d’élections locales et nationales, ce type de projet contribue à poser les fondations d’un développement plus inclusif et équilibré. Une vision que Brice Clotaire Oligui Nguema entend incarner, en replaçant l’État au service du territoire et des Gabonais.