Batouala : un chasseur grièvement blessé par un éléphant
Armel Ibazokou, 35 ans, a échappé de justesse à la mort dans la nuit de samedi à dimanche, après avoir été attaqué par un éléphant en pleine forêt à Batouala, un village du district éponyme, situé à 100 km de Makokou. Ce drame vient rappeler les dangers liés aux rencontres avec la faune sauvage dans les zones rurales de l’Ogooué-Ivindo.
Selon des informations recueillies auprès de proches, Armel Ibazokou s’était rendu dans la forêt à environ un kilomètre du village pour une partie de chasse. Au terme de son activité, il décide de passer la nuit sur place, attendant le lever du jour pour regagner le village. Cependant, au cours de la nuit, un éléphant surgit et l’attaque violemment. Dans un acte de bravoure instinctif, Armel s’agrippe aux défenses de l’éléphant, mais n’échappe pas à une blessure grave à la cuisse gauche avant que l’animal ne s’éloigne.
Alertés par les cris de détresse, les villageois se sont rapidement rendus sur les lieux. Compte tenu de la gravité de la blessure, il a été décidé de transporter Armel non pas vers le centre de santé local, mais au Centre hospitalier régional Omar Bongo Ondimba de Makokou, où il a reçu une prise en charge adaptée. Selon une source médicale, son état est désormais stabilisé bien que des soins intensifs restent nécessaires.
Un risque croissant de conflits homme-faune
Cet incident rappelle les défis auxquels sont confrontées les populations vivant à proximité des habitats naturels d’animaux sauvages. Dans cette région, les rencontres avec la faune, notamment les éléphants, ne sont pas rares, et les risques de conflits augmentent. Les autorités locales appellent à la prudence et envisagent des actions de sensibilisation pour limiter les interactions dangereuses avec la faune, en particulier pour les chasseurs et les agriculteurs.
Alors que la récupération d’Armel Ibazokou progresse, cet incident résonne comme un rappel de la coexistence parfois difficile entre humains et animaux dans les zones rurales, et souligne l’importance de renforcer les mesures de sécurité pour les communautés de l’Ogooué-Ivindo.
GMT TV