Affaire Stempy Obame : 3 mois de prison ferme et 10 millions FCFA d’amende !
C’est le verdict rendu dans l’affaire opposant l’ancien animateur vedette de la RTG 1 à Victorine Tchicot, directrice de cabinet privé du président de la Transition accusée à tort de « complot contre le Général Brice Clotaire Oligui Nguema ». Après des débats houleux, le Tribunal de première instance a condamné, le mercredi 26 juin 2024, Stempy Obame à 12 mois d’emprisonnement dont 9 avec sursis assortis d’une amende de 10 millions FCFA.
Alors que le cyberactivisme s’érige en voie non réglementée où injures, menaces, calomnie et diffamation sont admis, la loi pénale a décidé de reprendre ses droits. C’est en tout cas la lecture faite par les juges dans l’affaire Victorine Tchicot contre Stempy Obame sur la « diffusion de fausses informations ». Outre les faits retenus, le Tribunal de première instance a tour à tour scruté les atteintes flagrantes à la loi de l’ancien animateur Télé.
Seulement 3 mois d’emprisonnement ferme !
Le Tribunal de première instance de Libreville a choisi de se limiter « à tirer les oreilles » à l’ancien animateur de la célèbre émission « Espace jeunes » qui en courait des sanctions pénales plus lourdes. Et ce, en tenant compte du fait que le mis en cause avait fait amende honorable en admettant n’avoir pas « recoupé l’information » avant de l’exposer au public comme vérité d’évangile. Interrogé sur l’origine de ses allégations, Stempy Obame a souligné que son informateur n’était autre qu’un Lieutenant-Colonel en poste à la Présidence de la République.
À la barre, la victime, Victorine Tchicot s’est dite affectée par cette cabale. « J’ai été salie. Je suis au tribunal ce matin pour laver mon honneur et ma dignité qui ont été souillés par une personne que je n’ai jamais rencontrée. Je suis surtout ici pour demander à tous ceux qui sont diffamés par des gens malintentionnés de demander justice et réparation, car de tels actes doivent cesser », a-t-elle indiqué.
En répression des faits qualifiés d’infractions à la loi pénale qui lui étaient reprochés, l’accusé a écopé de 12 mois d’emprisonnement dont 9 mois avec sursis et 200 000 francs CFA à verser au titre de l’amende ainsi qu’une réparation du dommage causé à la victime d’un montant de 10 millions FCFA.