USTM : les activités pédagogiques suspendues par le SNEC
Les enseignants-chercheurs membres du Syndicat national des enseignants-chercheurs section Université des sciences et techniques de Masuku (SNEC-USTM) ont décidé de suspendre toutes les activités pédagogiques. Lors de leur assemblée générale tenue le 25 octobre 2024, ils ont dénoncé plusieurs irrégularités dans leur traitement administratif et financier, et ont exigé des explications claires du gouvernement.
Dans l’optique d’assainir l’administration publique, notamment son effectif, le gouvernement avait procédé au lancement d’une opération de vérification des agents publics. Celle-ci a donné lieu à la publication d’une liste de plusieurs fonctionnaires absentéistes mis sous bon de caisse. Un document fortement contesté par les agents publics parmi lesquels ceux du SNEC-USTM, un mécontentement qu’ils ont exprimé dans le procès-verbal de leur dernière assemblée générale.
Suspension des cours jusqu’à nouvel ordre
Les enseignants reprochent au gouvernement d’avoir placé 76 de leurs collègues sous bons de caisse, une mesure appliquée normalement aux agents soupçonnés d’absentéisme ou de fraude administrative. Or, selon le SNEC-USTM, ces agents n’ont pas été recensés par la Task-Force chargée de la vérification des agents publics. « Il n’y a eu aucun recensement à l’USTM, pourtant on nous a déclarés comme des agents fictifs, bloquant même nos comptes bancaires », a déclaré le syndicat, représenté par Florent Nguema Nguema, dans le procès-verbal de la réunion.
Parmi les revendications principales figure également le paiement des heures supplémentaires et des vacations pour l’année académique 2023-2024, qui restent à ce jour impayées. Cette situation, combinée aux complications administratives, est source de frustration pour les enseignants. En plus des revendications salariales, le syndicat a exprimé son indignation face à la divulgation des informations personnelles des enseignants sur les réseaux sociaux. Il dénonce un manque de professionnalisme de la Task-Force, accusée de ne pas respecter les normes éthiques dans la gestion des données sensibles. « Les enseignants se sentent humiliés et méprisés », a indiqué le SNEC-USTM, qui fustige une atteinte grave à leur vie privée.
Face à ces injustices perçues, le SNEC-USTM a pris la décision de suspendre immédiatement toutes les activités pédagogiques jusqu’à la prise en compte de leurs revendications. Toutefois, le Lieutenant Colonel Loïc Ossiba, chef de mission de l’audit du personnel et directeur adjoint de la solde a précisé que . Sur les 13 000 agents initialement non recensés, un tri a réduit ce chiffre à environ 9 000 après une première phase de vérification par les Directions centrales des ressources humaines (DCRH). Toute chose qui pourrait expliquer la situation des enseignants du SNEC-UOB.