Transport : face à l’état de vétusté de certains véhicules, que prévoit la DGSR ?
La problématique de l’insécurité routière est connue au Gabon. D’ailleurs, lors du dialogue national inclusif, les commissaires ont soulevé cette question. Cependant, à ce jour, la Direction générale de la sécurité routière (DGSR) ne semble se complaire que dans des campagnes de sensibilisation saisonnières.
La conduite à vive allure est très souvent un fait reproché aux conducteurs tant elle participe à la multiplication des drames routiers. Mais pas que ça, il y a également un autre aspect, qui est pourtant très visible et qui tient au mauvais état de certains véhicules de transport. Pourtant, l’une des missions de la Direction générale de la sécurité routière, au terme du décret 13/74 du 20 novembre 2021 est de faire en sorte que le taux d’accidents sur les routes baisse considérablement.
Avons-nous l’impressions que la Direction générale de la sécurité routière (DGSR) a pris le taureau par les cornes ? Si dans un article publié dans Gabon Matin daté du lundi 24 juin 2024, le Directeur général de la DGSR, le Colonel Jean-Baptiste Mayombo affirmait que « chaque fois qu’un conducteur prendra le volant, il doit savoir que c’est un acte de responsabilité qui engage non seulement sa vie mais aussi celle des passagers à bord », il est surtout attendu sur des actes au regard des risques pris par de nombreux transporteurs qui ont conscience de l’état technique de leurs véhicules.
La DGSR, le médecin après la mort ?
Alors que la DGSR est sur le terrain pour sensibiliser sur les dangers de la route, une question que l’opinion se pose, quel sort réservent les autorités en charge de la sécurité routière lorsqu’elles s’aperçoivent du danger encouru par des Gabonais transportés dans des « cercueils ambulants » ? Faut-il toujours attendre que des drames surviennent pour prendre des initiatives ? Le récent drame survenu au PK12 au cours duquel une camionnette a ôté la vie à 3 personnes et coupé les deux jambes à une dame devrait davantage alerter les autorités.
Lorsque les responsables de la sécurité routière ne mettent pas la charrue avant les bœufs, ils jouent les médecins après la mort. Dans tous les cas, ce sont toujours les victimes et leurs familles qui paieront la note, souvent au prix de terribles drames, mais aussi au plan financier car endossant tous les frais consécutifs à un drame. La sécurité routière est une affaire de tous, gageons que la DGSR prendra enfin le taureau par les cornes.