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​​Sénégal : Macky sall suspend l’accès à internet

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Le Ministère sénégalais de la communication, des télécommunications et de l’économie numérique a annoncé, le jeudi 31 juillet dernier, la suspension temporaire de l’internet des données mobiles. Une décision qui viserait à lutter contre les appels à la haine, mais qui a des conséquences dommageables pour les start-ups.  

Le gouvernement du Sénégal durcit le ton après les récentes manifestations faisant suite à l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko et la décision de dissolution de sa formation politique, le Pastef. A en croire la décision prise par le ministre de la communication, chargé des télécommunications et de l’économie numérique, Moussa Bocar Thiam de suspendre les données internet 3G et 4G.  

Prévenir les appels à la haine et les messages subversifs

Selon le gouvernement sénégalais, la mesure de suspension des réseaux 3G et 4G s’étale de 8h à 2h du matin. « en raison de la diffusion de messages haineux et subversifs relayés sur les réseaux sociaux dans un contexte de menace de trouble à l’ordre public, l’internet des données mobiles est suspendu temporairement sur certaines plages horaires à partir du lundi 31 juillet 2023. », peut-on lire dans le communiqué. 

Par ailleurs, ces restrictions concernent également des transferts d’argent via les opérateurs téléphoniques, qui lors des dernières restrictions, avaient pourtant bénéficié de mesures dérogatoires. En revanche, il est toujours possible pour les sénégalais de procéder à des transactions financières, à partir des technologies USSD. 

Casser les rassemblements des opposants via internet

Si le gouvernement justifie sa mesure par une volonté de lutter contre la diffusion de messages haineux, l’expérience des dernières manifestations a montré que la menace de suspendre internet permettait surtout de désorganiser les opposants dans leurs appels à manifester. En effet, au début du mois de juin, il a fallu recourir à une suspension du réseau internet et des réseaux sociaux durant six jours, pour que le mouvement de contestation né de la condamnation d’Ousmane Sonko prenne fin.

Ainsi, ce sont plus de 21 millions de cartes sim qui ont été impactées. Si de telles restrictions produisent l’effet escompté, elles ne sont pas sans conséquences pour certains opérateurs économiques. En effet, après la mesure prise le 31 juillet, le magazine Jeune Afrique révèle que plusieurs entrepreneurs issus du milieu de la tech font déjà état d’un lourd impact de la coupure des réseaux sur leur activité.

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