SEEG : les agents défient le Gén. Oligui Nguema pour le paiement de leurs gratifications
S’achemine-t-on vers un bras de fer entre les nouvelles autorités et les agents de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) ? C’est du moins le sentiment qui pourrait se dégager après la sortie pour le moins tonitruante des responsables du Syndicat des personnels du secteur eau et électricité du Gabon (SYPEG) qui ont agité le spectre d’un mouvement d’humeur qui pourrait paralyser l’activité de distribution de l’eau et de l’électricité sur l’ensemble du pays.
En effet, la pomme de discorde entre les agents et la Direction générale serait la prise de la note référencée DG/23 n°009 annonçant l’ajournement de la gratification 2023. Une décision justifiée par « la situation financière difficile de l’entreprise qui requiert une approbation par la prochaine session du Conseil d’administration ».
Les agents de la SEEG pour le paiement de leurs gratifications
Si dans sa note, la direction rassure les agents de ne pas procéder à une rupture de cette tradition, ces derniers semblent ne pas l’avoir entendu de cette oreille. Ainsi, c’est par la voix de sa vice-présidente Livanne Ntsame Mve que le Syndicat des personnels du secteur eau et électricité du Gabon a tenu a exprimé le mécontentement face à ces mesures qui selon elle « menacent notre quiétude professionnelle ».
« Il n’est pas question de laisser passer cette injustice, de faire payer le plus grand nombre, les innocents, le lourd tribut des errements de gouvernance d’une caste connue et pas du tout inquiétée. Aussi, face à cette situation délétère, le SYPEG reconnaît à chacun, la liberté de manifester son mécontentement, mais demande que cela se fasse pacifiquement », a-t-elle indiqué. Une menace pour le moins voilée qui n’aurait pas été appréciée par les nouvelles autorités en tête desquelles le président de la Transition le Général Brice Oligui Nguema.
S’exprimant à Ndendé dans la province de la Ngounié, dans le cadre d’une tournée Républicaine, le président du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) a fustigé les agissements des agents de la SEEG, qui selon lui troublent la quiétude des populations. « Une société qui n’arrive pas à satisfaire le peuple n’a pas le droit de nous brandir des menaces de grève sous prétexte d’un 13ème mois qu’on doit leur payer. Les Gabonais n’ont pas d’eau au robinet ni d’électricité et vous brandissez les menaces de grève. Qu’ils coupent le courant, que nous soyons dans le noir, je saurais où les retrouver », a-t-il lancé.
GMT TV