Référendum 2024 : Maganga Moussavou clarifie sa position et défend son « Non »
Lors du séjour républicain du Président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, à Mouila, le samedi 2 novembre dernier, Pierre Claver Maganga Moussavou a tenu à dissiper les malentendus sur sa présence aux côtés du chef de l’État. Dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux, l’ancien Vice-président de la République a affirmé que, bien qu’il ait honoré l’invitation officielle, il n’appuie pas la nouvelle constitution qui sera soumise au référendum du 16 novembre prochain.
« Le premier à savoir que je mènerais campagne pour le non, c’est Oligui Nguema », a déclaré Maganga Moussavou, adressant ainsi un message clair à ses détracteurs. Cette position assumée a suscité de vives réactions en ligne, notamment sur Facebook et WhatsApp, où plusieurs internautes n’ont pas hésité à critiquer son apparente incohérence, certains l’accusant de retournement de veste.
Maganga Moussavou, ancien maire de Mouila, a expliqué qu’il avait répondu à l’invitation du Président par respect pour l’institution, insistant sur le fait que cette présence ne signifiait en aucun cas un soutien à la nouvelle loi fondamentale. « J’ai été invité par le Président de la République, et je ne pouvais pas dire non », a-t-il déclaré, précisant que ses convictions n’avaient pas changé. Pour lui, le respect des institutions et la courtoisie républicaine justifient sa participation aux côtés du chef de l’État, même si leurs visions divergent sur des questions fondamentales.
Maganga Moussavou, au-delà des divergences politiques
En dépit de sa campagne pour le “Non”, Maganga Moussavou a souligné son engagement pour le développement de Mouila, le chef-lieu de la province de la Ngounié. « Nos différences d’approche ne nous empêchent pas de travailler ensemble pour le bien de la ville de Mouila », a-t-il déclaré, rappelant que la priorité reste la création d’emplois et l’amélioration des infrastructures pour rendre la ville plus attractive. Cette posture pragmatique montre un homme politique déterminé à dépasser les clivages idéologiques au nom des intérêts de la localité.
Ainsi, alors que la campagne pour le référendum s’intensifie, Pierre Claver Maganga Moussavou clarifie sa position : un “Non” ferme à la nouvelle Constitution, mais un engagement continu pour le développement de la ville de Mouila, localité dont il est un des fervents défenseurs depuis des décennies.