Rachat d’Assala : deal bouclé entre GOC et le fonds Carlyle !
Après d’intenses négociations ayant fait intervenir plusieurs entreprises de négoce dont les suisses Gunvor, Vitol ou plus récemment Trafigura, qui avaient présenté une offre financière aux autorités gabonaises aux côtés du géant British Petroleum, le rachat d’Assala a enfin été bouclé. L’annonce a été faite ce vendredi 21 juin 2024 par le fonds d’investissements américain Carlyle Group, à travers un communiqué sous forme de délivrance pour l’Etat gabonais et GOC.
« C’est enfin notre essor vers la félicité » pourrait-on dire en lisant le communiqué publié par le fonds américain Carlyle Group ce vendredi en toute fin d’après midi au Gabon. Après des mois d’intenses négociations avec l’Etat gabonais dans un premier temps, qui avait fait valoir son droit de préemption pour stopper le deal entre le mastodonte du pays de l’Oncle Sam et le français Maurel & Prom, puis avec Gabon Oil Company (GOC) qui avait repris la main, les deux parties sont enfin parvenues à un accord.
En effet, la compagnie pétrolière nationale du Gabon qui avait hérité du dossier il y a moins de trois mois avait la pression. Il faut dire que l’opération avait été annoncée par le président de la transition himself, qui en a fait son cheval de bataille, était très attendue. Entouré d’une armée de conseils dont les derniers en date Norton Roses et Premier Invest, GOC et son directeur général, Marcelin Simba Ngabi, ont donc enfin conclu cette opération qui devrait se chiffrer à plus de 1,3 milliards de dollars.
Reprendre en main le secteur pétrolier
Si aucuns détails financiers n’a pour l’heure fuité concernant cette vente qui marque le retour du Gabon au premier plan dans son secteur pétrolier, nul doute qu’elle devrait représenter une sacrée manne étant donné les enjeux. Pour le Gabon qui entendait à travers elle reprendre en main le secteur pétrolier, elle sonne comme un ouf de soulagement et une bouée de sauvetage tant les perspectives sont jusque-là moroses.
Pour rappel, Assala Energy, deuxième opérateur pétrolier du pays, c’est plus de 45 000 barils/jour en termes de production et un chiffre d’affaires de plus de plus de 600 milliards de FCFA par an. Autant d’arguments financiers et stratégiques qui ont vite fait de convaincre l’Etat gabonais de l’opportunité de son rachat dès le mois de novembre dernier.