Projet de Constitution : le CESE se dote d’un pan culturel
Au terme de son adoption en Conseil des ministres le 17 octobre 2024, le Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima, a reçu des mains du Chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, la version finale du projet de Constitution. Ce texte, qui sera soumis à référendum le 16 novembre prochain, envisage de transformer l’actuel Conseil économique, social et environnemental (CESE) en Conseil économique, social, environnemental et culturel (CESEC), élargissant ainsi son champ d’action aux questions culturelles.
Ce changement d’appellation, précisé dans le titre VII du projet de Constitution, marque une évolution significative de l’institution, qui se verra désormais confier des responsabilités élargies en matière de développement culturel, en plus de ses missions économiques, sociales et environnementales. Comme le stipule l’article 146 du projet, le CESEC donnera dorénavant son avis sur les sujets culturels, en plus des questions économiques, sociales et environnementales.
Évolution et missions du CESEC
Le passage de Conseil économique et social (CES) à Conseil économique, social, environnemental et culturel s’inscrit dans une lignée de réformes qui renforcent le rôle de l’institution dans le paysage politique gabonais. L’introduction de ce volet culturel répond à une suggestion de Séraphin Moundounga, président du CESE, qui, lors de son audition devant l’Assemblée constituante le 17 septembre, avait proposé cette modification pour accroître l’influence et la représentativité de l’institution dans la sphère publique.
D’après les articles 147, 148, et 149 du projet de Constitution, le CESEC participera désormais aux commissions nationales traitant de sujets économiques, sociaux, culturels, environnementaux, cultuels, et de développement durable. Il tiendra chaque année deux sessions ordinaires de 21 jours chacune, sous la direction d’un bureau dont les membres seront nommés pour des mandats de cinq ans, renouvelables (article 152).
Ainsi, le projet de Constitution, en intégrant cette dimension culturelle, témoigne d’une volonté de promouvoir un développement plus inclusif, en s’appuyant sur les divers aspects de l’identité gabonaise.