Présidentielle 2025 : une élection historique sans coupure d’Internet ni violences !

Le Gabon semble amorcer un tournant décisif dans son histoire électorale, qui a longtemps été marquée par la violence et les restrictions de liberté. Pour la première fois depuis le retour du multipartisme en 1990, le pays a connu une élection présidentielle sans coupure d’internet ni heurts majeurs. Cette avancée notable s’inscrit dans la volonté du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), qui affiche clairement sa volonté de rompre avec les pratiques du passé.
Durant plusieurs années, les élections au Gabon rimaient avec tensions, fraudes, violences, voire pertes en vies humaines. Les scrutins de 2016 et 2023 en sont des exemples tragiques, illustrés par des coupures d’internet totales, des violences inacceptables et un climat de peur généralisée. Mais en ce mois d’avril 2025, le vent a tourné. Les Gabonais ont voté dans la sérénité et les résultats ont été proclamés sans chaos. Une nouvelle page de l’histoire du pays semble s’écrire.
Vers une démocratie apaisée
Le 12 avril 2025, jour du vote, et le lendemain, jour de l’annonce des résultats, les quartiers populaires tels que Rio, Derrière la prison, Cocotier, Kinguélé, Ato-Abè, la Sorbonne ou encore les PK sont demeurés calmes. Aucun coup de feu, pas de pleurs, ni scènes de panique. Les habitants ont pu vaquer à leurs occupations en toute sérénité et même célébrer la victoire de Brice Clotaire Oligui Nguema dans une ambiance festive. Ce climat apaisé tranche nettement avec celui des précédents scrutins sous le régime d’Ali Bongo Ondimba, marqué par une gouvernance autoritaire et des stratégies de maintien au pouvoir souvent décriées.
Cette élection sans incidents majeurs devrait servir de leçon à l’ancien parti au pouvoir, le Parti démocratique Gabonais (PDG) et à ses dirigeants. Elle prouve qu’un pays peut avancer sans recourir à la répression ou à la manipulation. Les défenseurs des droits humains l’ont toujours dénoncé : priver un peuple d’internet ou instaurer la peur pour conserver le pouvoir entrave la démocratie. Rodrigue Mboumba Bissawou, ancien ministre de la Communication, qui avait justifié en 2023 la coupure d’internet au nom de la sécurité nationale, peut aujourd’hui constater que la transparence et la paix sont non seulement possibles, mais aussi bénéfiques.
Le scénario de 2025 montre que le changement est en marche. Il est temps que les anciens dirigeants fassent leur autocritique et comprennent qu’un Gabon nouveau se construit dans le respect du peuple et des principes démocratiques. Cette élection historique pourrait être le fondement d’un avenir meilleur, propice à la paix, à la sérénité et surtout à une véritable démocratie au Gabon.
GMT TV