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Ntoum-Cocobeach : réhabilitation sans bitumage, une poudre de perlimpinpin !

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Le lundi 22 mai dernier, le ministre des travaux publics Toussaint Nkouma Emane a procédé au lancement des travaux de réhabilitation de l’axe routier Ntoum-Cocobeach long de 83 km, en piteux état depuis plus d’une décennie. Si le lancement de ses travaux peut être salué, l’opinion se questionne sur le choix d’effectuer des simples travaux de rechargement en latérite qui tout logiquement se dégradera dès le retour des pluies. 

En effet, c’est en présence des ministres de la Décentralisation et de l’Éducation nationale, Michel Menga et Camélia Ntoutoume-Leclerq que Toussaint Nkouma Emane a procédé au lancement desdits travaux. Financés par le Fonds autonome national d’entretien routier (Faner) pour un montant estimé à 1 milliard de FCFA, ils devraient permettre de soulager un temps soit peu les populations qui empruntent régulièrement ce tronçon. 

Confiés à l’entreprise Socoba EDTPL, les travaux de réhabilitation de l’axe Ntoum-Cocobeach devraient durer environ 8 mois. Les travaux consisteront entre autres au traitement des bourbiers, la réfection des buses, le remplacement des buses métalliques par des dalots en béton plus résistant et la rection des ponts en bois complètement défectueux. Le plus important des travaux consistera notamment au rechargement en latérite sur tous les 83 km du tronçon.

Si lors du lancement desdits travaux, Toussaint Nkouma Emane et ses collègues se sont montrés très enthousiastes, la réhabilitation de cet axe routier devant permettre la fluidité du trafic en toute saison entre Ntoum et Cocobeach, ville balnéaire, frontalière avec la Guinée équatoriale, l’opinion ne manque pas de s’interroger sur le choix fait par le gouvernement de procéder à un simple reprofilage alors que les populations s’attendaient à un bitumage de la route.  

Il faut souligner que ces travaux de réhabilitation pourraient être considérés comme une solution simpliste, le rechargement en latérite ne garantissant pas à long terme une praticabilité de la route en toute saison. Avec des précipitations allant de 1 500 à 2 000 millimètres par an au mois de novembre très pluvieux, il n’est pas à écarter que cet axe routier connaîtra une nouvelle dégradation dès le retour de la saison des pluies.  

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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