Ndendé : la foudre fauche la vie d’une lycéenne

C’est un drame foudroyant, au sens propre comme au figuré, qui a endeuillé la ville de Ndendé, chef-lieu du département de la Dola, dans la province de la Ngounié, rapporte le quotidien L’Union. Siane Matsanga Mbadinga, jeune élève d’une vingtaine d’années au lycée d’État Paul-Marie-Yembit, a tragiquement perdu la vie samedi 18 mai 2025, après avoir été frappée par la foudre en pleine pluie.

Selon les témoignages recueillis auprès de la famille, les faits se sont produits aux environs de 19 heures au quartier Malaba. Alors que les averses s’abattaient sur la ville, Siane et son frère avaient pris l’initiative de récupérer de l’eau de pluie à l’aide de récipients. Un geste banal, courant dans de nombreux foyers en saison des pluies. Mais au moment de rentrer, un éclair fulgurant et une détonation effroyable viennent briser le silence.

En se retournant, le frère découvre l’horreur : sa sœur est au sol, les vêtements calcinés, les cheveux brûlés. La foudre l’a frappée de plein fouet. Les secours, appelés en urgence, n’ont pu que constater le décès de la jeune lycéenne, dont le corps a été transféré à la morgue de l’hôpital de Ndendé. La famille a procédé à son inhumation le lundi suivant, dans une ambiance lourde de douleur et d’incompréhension.

Appel à la prévention et à l’équipement

Cet événement tragique, qui a bouleversé toute une communauté, relance le débat sur la prévention des risques liés aux phénomènes météorologiques extrêmes, notamment en zones rurales où les dispositifs de sensibilisation et de protection sont quasi inexistants.

« Les orages sont de plus en plus violents, et pourtant, nous ne savons pas comment nous en prémunir », confiait un enseignant du lycée, encore sous le choc. Le drame de Siane Matsanga Mbadinga rappelle cruellement que face aux dérèglements climatiques, l’ignorance coûte cher. Il appelle surtout les autorités locales et nationales à renforcer les campagnes d’éducation aux risques naturels et à équiper les établissements scolaires et les habitations vulnérables de dispositifs de protection contre la foudre.

En attendant, Ndendé pleure l’une de ses filles, arrachée trop tôt à la vie dans une circonstance aussi brutale qu’injuste.