A La UneDerniers articlesSOCIETE

Mouila : recrudescence de découvertes macabres, impuissance de la justice ?

Lire cet article

C’est la question que l’on est en droit de se poser. Au regard de la psychose qui prévaut à Mouila, capitale provinciale de la Ngounié à la suite de la recrudescence de découvertes macabres depuis plus d’une semaine. La population est désormais tournée vers le parquet de la République pour avoir des réponses susceptibles de calmer la psychose qui gagne du terrain dans la localité. 

Tout aurait débuté le samedi 6 mai dernier, avec la découverte du corps de Nicaise Mbadinga, ancien étudiant à l’Institut Technologique d’Owendo (ITO) dans le fleuve Ngounié. Puis deux jours plus tard, le corps d’un nouveau né d’un mois a été retrouvé au lac bleu. Dans cette même lignée, un fœtus emballé dans un sac plastique a été également retrouvé dans les eaux de la Ngounié.

Plusieurs découvertes macabres à Mouila en quelques semaines

Après les découvertes faites au lac bleu et au niveau du pont de la Ngounié, c’est au carrefour Mangui que le corps en décomposition avancée d’un enseignant d’Éducation physique et sportive (EPS) du lycée de l’Alliance Chrétienne de Mouila a été retrouvé le mercredi 10 mai dernier. Il s’agissait de Jean Félicien Moukagny, originaire de Tchibanga.

Encore sous le choc de la découverte du corps du professeur d’EPS, les molvilois n’ont pas eu de répit. Et pour preuve, ce dimanche 14 mai 2023, le corps d’une jeune fille sans vie ligotée non loin d’un motel au quartier Ngoyina dans le 2e arrondissement de la commune de Mouila a été retrouvé. Selon une source proche du dossier, il s’agissait de Fanie Bengue Nguimbi, âgée de 19 ans, élève en classe de 3e au CES Albert Martin Sambat.

Au moment où nous couchons ces lignes, nous apprenons une énième découverte d’un corps sans vie, ce lundi 15 mai 2023, au quartier Tsouka, dans le 1er arrondissement de Mouila. Selon un proche de la victime proche, il s’agirait d’une veuve dénommée Mélanie Itsitsa. Réputée être une femme affable et vendeuse de Mussungu (vin de canne), la défunte laisse derrière une famille de deux enfants et des petits enfants.

La justice serait-elle dépassée par les évènements ?

Si pour les populations de Mouila, le jeune étudiant d’ITO se serait suicidé, les parents du défunt ne seraient pas de cet avis. En effet, selon une source proche de la famille, Nicaise Mbadinga ne présentait aucun symptôme d’une personne troublée. Et ce, d’autant plus qu’elle avait effectué un voyage sur Libreville en compagnie de sa génitrice quelques jours avant son décès.

Autant d’éléments qui devraient interpeller les forces de sécurité et de défense de cette localité. Aussi, le procureur de la République près du tribunal de première instance de Mouila, Roger Darnel Nguema après la multitude de découvertes macabres à travers la ville serait-il dépassé par les évènements. Une chose est sûre, cette situation qui crée la psychose devrait conduire les officiers de police judiciaire à rapidement arriver à bout de cette situation.

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page