Magistrature : la réplique sans gant du Synamag à Paul-Marie Gondjout !
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Le Syndicat national des magistrats du Gabon (Synamag) a tenu un point de presse ce vendredi 7 février 2025 au palais de justice de Libreville pour réaffirmer son opposition à toute tentative de politisation de la magistrature par l’exécutif. Les magistrats dénoncent une instrumentalisation de leur profession et appellent à l’unité face aux pressions gouvernementales.
Près d’un mois après la reprise de la grève, le syndicat national des magistrats du Gabon a saisi l’occasion de lever toute équivoque sur les motivations de leur levée de boucliers suite aux allégations du ministre de la Justice, Garde des Sceaux. S’ils ont salué la témérité de leurs confrères à l’intérieur du pays, le Synamag a dénoncé les manœuvres de Paul-Marie Gondjout visant à « contourner les dispositions légales sur la définition du service minimum ».
Entre manipulation et atteinte flagrante ?
Effarés par la note n°0195/MJGS/SG/DGAA du 24 janvier 2024, les magistrats appellent à l’union sacrée des justiciers devant ce qu’ils assimilent à de la ruse de l’exécutif. « Chers collègues, chefs de juridictions, syndiqués ou non, n’oubliez jamais que vous êtes avant tout magistrats », a lancé Landry Abaga Essono. Non sans manquer de présenter leurs « excuses pour les désagréments causés par notre mouvement de grève ». Un geste qui devrait être apprécié par les justiciables qui payent le lourd tribut.
Par ailleurs, le Président du Synamag a porté haut la voix de ses pairs sur les allégations faites à leur encontre par leur ministre de tutelle. Selon Landry Abaga Essono, Paul-Marie Gondjout, aurait qualifié les revendications des magistrats de trop coûteuses pour l’État. Ce à quoi le Synamag rétorque que « la réforme de la justice nécessite des investissements conséquents ». Tout en martelant que la justice est un pilier essentiel de l’État de droit.
En réponse à leur crédibilité mise en doute par le ministre de tutelle, le Synamag a souligné que les scandales financiers sont l’apanage des politiques. Que dire de la campagne d’établissement de cartes professionnelles qui serait menée en violation des dispositions de l’article 25 de la loi n°040/2023 du 26 octobre 2023 portant statut des Magistrats. Las d’un dialogue de sourds et de promesses vaines, Landry Abaga Essono a interpellé le Gen. Oligui Nguema afin de rendre effective l’application des textes déjà promulgués.
GMT TV