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Libreville : montée au créneau des enseignants documentalistes pour la régularisation de leur situation administrative

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Les enseignants documentalistes, formés à l’École normale supérieure (ENS), ont une nouvelle fois manifesté devant le ministère de la Fonction publique à Libreville. Ils ont exprimé leur frustration face à l’inaction du gouvernement sur la codification de leur statut professionnel. Bien qu’ils aient été formés pour enseigner dans le secondaire, ces professionnels se voient aujourd’hui codifiés comme documentalistes, et non comme enseignants du second degré général (PESDG) comme prévu initialement.

Ce dossier, qu’ils portent depuis trois ans, représente pour eux bien plus qu’une simple question administrative. En l’absence de régularisation, leur carrière en souffre directement, de même que leur accès à certaines primes réservées aux enseignants, comme la Prime d’incitation à la fonction enseignante (PIFE) quand d’autres en profitent. Toute chose qui accentue leur sentiment d’injustice et d’inquiétude.

3 ans mais aucune avancée

Lors de leur précédente montée au créneau le 20 mars dernier, ces enseignants ont souligné que c’est depuis 2015 qu’ils ont constaté ce dysfonctionnement. 8 mois plus tard la situation est identique. « Nous dénonçons une injustice. Une bonne partie des professeurs documentalistes ont été mal recrutés au niveau de la Fonction publique. Nous avons à maintes reprises interpellé la tutelle pour comprendre cette situation », a souligné Christian Ndong Mba, représentant du collectif.

L’an dernier, une réunion dite de haut niveau avait pourtant été organisée entre les ministères de l’Éducation nationale et de la Fonction publique pour tenter de résoudre ce problème. Cependant, les enseignants documentalistes constatent avec amertume qu’aucun progrès tangible n’a été fait depuis. Ils se trouvent ainsi pris dans une impasse administrative qui freine leur évolution professionnelle et crée un climat d’incertitude. « Nous émettons des inquiétudes car en dépit de ces discussions rien n’a été fait », a indiqué Albert Minko Essonne, enseignant documentaliste à Nour radio tv.

Pour eux, seule une codification conforme à leur formation et à leurs compétences pourra leur permettre d’exercer pleinement leurs droits en tant qu’enseignants du secondaire. Alors que le silence persiste de la part des autorités, le collectif des enseignants documentalistes promet de poursuivre son combat jusqu’à obtenir cette reconnaissance indispensable à leur épanouissement professionnel.

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