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Franceville : les victimes des écoles sanitaires fictives sollicitent l’aide des autorités de la Transition

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Le collectif des infirmiers formés dans les écoles d’action sanitaire et sociale de Franceville a tiré la sonnette d’alarme concernant la non-reconnaissance de leurs diplômes. Lesquels ont été obtenus dans des établissements qui, pourtant, opèrent depuis des années. Un état de fait révélé par Vianney Namat, président du Conseil provincial de la jeunesse du Haut-Ogooué, qui réclame une intervention urgente des autorités de la Transition pour la régularisation de la situation de ces compatriotes.

Alors que le pays fait face à une prolifération d’établissements de formation privés, nombreux sont ceux qui se révèlent être des structures fictives. Ces écoles, attirant les jeunes Gabonais avec des coûts de formation souvent abordables, sont parfois loin de répondre aux normes. En effet, un récent examen de conformité mené par le ministère de l’Enseignement supérieur a mis en lumière l’existence de nombreux établissements non conformes, certains ayant été fermés pour des pratiques douteuses. Toutefois, le sort des apprenants de ces structures n’a pas été clairement évoquél.

Un test d’aptitude pour une intégration à la Fonction publique

C’est la suggestion faite par le président du Conseil provincial de la jeunesse du Haut-Ogooué. « Comment donc comprendre qu’on prenne de l’argent aux jeunes Gabonais au titre des frais de scolarité, mais qu’au terme de leur formation, les diplômés se trouvent dans une situation laissant à désirer du fait de la non-reconnaissance de leurs diplômes et de la non-validité de leur formation ? », s’est interrogé Vianney Namat. Il qualifie cette situation d’abus et d’escroquerie, déplorant que ces établissements continuent de fonctionner sans être soumis à un contrôle rigoureux.

Face à cette crise, le collectif d’infirmiers a formulé plusieurs propositions pour remédier à la situation. Ils demandent tout d’abord la signature d’un décret exceptionnel par l’État, afin de reconnaître les diplômes délivrés par ces établissements sanitaires après soumission de leur détenteur à leur test d’aptitude. À cette mesure, ils souhaitent l’ouverture des perspectives de recrutement direct de ces nombreux jeunes gabonais.

 En outre, ils plaident pour la réouverture de l’école provinciale de santé de Franceville, fermée il y a quelques années. Cette décision aurait selon eux favorisé l’émergence de structures privées non régulées. La réouverture de cette institution pourrait répondre aux besoins de santé des populations locales. Le collectif espère que leur appel sera entendu par les autorités de la Transition afin de mettre fin à cette situation.

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